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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Que la colère monte!

Pris sur mon camarade Canaille le Rouge:

Qu'elle monte, enfle et subvertisse tout sur son passage!

Qu'elle soit cet épisode cévenol politique, social.
Une déferlante qui enfin emporte tout de la pire réaction jusqu'aux vieux baobabs réformistes.
Un tsunami citoyen qui lamine les balcons du capital et noie les caves de l'extrême droite.

Avec ses mots proches de ceux de Canaille le Rouge, Jean Ortiz en fait aussi le constat et stigmatise le pouvoir au service de la réaction et du capital. José Fort de son coté rappelle à juste titre la filiation entre les méthode de Valls et les pratique de Jules Moch 

Voici l'article je jean Ortiz dans l'Huma du 12 octobre, puis celui de José Fort dans Arcane 17, qui est de la même veine ici partagée :

Déshabillons-les !

Je ne condamne pas. Je comprends et partage la colère des travailleurs d’Air France, traités de « voyous » par un politicien aux dents si longues qu’elles cirent les parquets patronaux.

Deux chemises déchirées, fussent-elles de luxe, n’égalent pas la suppression de 2900 emplois.
Ce matin, à six heures, des « meneurs » (cinq salariés, tous syndiqués à la CGT) ont été arrêtés à domicile comme de vulgaires délinquants... Jérôme Cahuzac, lui, eut droit à d’autres égards... Faut-il qu’elles aient peur les classes dominantes et leurs chiennes de garde pour aller si loin !
 
Depuis le début de « l’affaire Air France », leurs médias à la botte montent les « incidents » en épingle pour mieux paralyser et mater la « populace ». Celle qui, tellement exploitée, humiliée, n’en peut plus, et dont le désespoir devient parfois violent. On ne peut pas se foutre en permanence impunément de la gueule des travailleurs. Et la saignée s’accélère. Menaces sur l’APL, une loi de finances qui émane en réalité de la Troïka...
Ils ont peur, les possédants, peur pour leurs dividendes, leurs profits, leurs privilèges. Il est temps de leur faire encore plus peur et de commencer à les déshabiller, à les obliger à « tomber la chemise ».
 
Hollande, Valls et Macron ont engagé un bras de fer contre les luttes, ils peuvent s’y casser les bras. La répression, l’arrestation sans ménagement de salariés, de syndicalistes, exaspérés, est indécente, insupportable. La criminalisation de luttes justes rappelle les pires moments de notre histoire.

L'article de José Fort : 

Justice de classe

A quatre heures trente ce lundi matin, dans les commissariats de plusieurs départements proches de Paris, l’alerte était au rouge : rassemblement des policiers, dernier briefing sur la mission, vérification des armes et des gilets pare balles, répartition des personnels dans les véhicules. L’opération était programmée à six heures pétantes. Il fallait faire vite et éviter les témoins.

S’agissait-il de terroristes préparant un attentat ? De malfrats impliqués dans de sales affaires ? De voyous spécialistes du détournement de biens publics, anciens membres des gouvernements d’hier et d’aujourd’hui, de la droite et son extrême ? D’assassins recherchés ? Vous n’y êtes pas.

La rafle ce matin visait plusieurs salariés d’Air France suspectés d’avoir arraché leurs chemises à des membres de la direction venus annoncer des milliers de licenciements après s’être octroyés, eux et leur PDG, des augmentations de salaires allant de 30 à 70%.

L’ancien ministre socialiste Jules Moch s’était distingué en 1948 en faisant tirer sur les mineurs en grève. Il les qualifiait de « racailles ». Manuel Valls a vu des « voyous » parmi les salariés désespérés d’Air France et a fait donner la police. Les années passent, les méthodes des puissants ne changent pas pratiquant la même violente et méprisante justice de classe.

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