Parce qu'un enfant qui meurt partout dans le monde a la même couleur de peau
Un poème de mon camarade Hobo-Lullaby: Souviens toi l'été dernier ...
S’il suffisait d’une photo
Je marche dans le jour
Eclairé par un soleil minuté
Sur un sentier que je creuse moi-même
Un sentier quotidien qui finit par m’user
Ivre de fatigue je me déleste en chemin
De mon enfance d’abord
De mes rêves petit à petit
De mon amour, sans remords
De ma liberté inexorablement
Qu’importent mes pensées
Je brade mes espérances
Pour consommer des promesses
Pour prêcher les experts
Pour renier mes remords
Je me surprends à bêler
Sans pourtant m’affoler
Et je noie dans la masse
Ma culpabilité
Est-ce parce qu’il est mort
Qu’un enfant sur la plage
Me sort de ma torpeur ?
Que ne m’a-t-on suggéré
De clamer mon horreur
Quand sur une plage de Gaza
Un autre enfant est mort ?
Gaza 16 juillet 2014