Solidarité envers Gilles MANFORTI, cheminot à l'atelier de Blancarde
La direction régionale SNCF-PACA veut licencier Gilles Manforti, agent de l'atelier Matériel de Blancarde et délégué syndical CGT. Cette sanction disproportionnée ne tient pas en compte les éléments circonstanciels ayant abouti à l'altercation. Cela s'était déroulé lors de la lutte des cheminots contre le découpage du rail public en plusieurs morceaux pour mieux l'offrir à l'appétit du capitalisme. Loi qui fut approuvée par les parlementaires socialistes et écologistes, gestionnaires loyaux du marché s'il fallait le démontrer.
La solidarité envers notre camarade doit être à la hauteur du combat que mène la CGT pour un vrai avenir de justice et de progrès social. Je vous invite à vous emparer de la motion ci-dessous.
Roger Colombier cheminot retraité syndiqué à la CGT Mantes-la-Jolie
MOTION
Alors que le conseil de discipline du 16 juillet n’avait pas tranché sur le niveau de sanction, le directeur régional de PACA vient de décider de radier des cadres notre camarade Gilles MANFORTI, agent de l’atelier Matériel de Blancarde et délégué syndical CGT.
Le syndicat CGT/syndicat UFCM CGT de ……………………………. dénonce cette décision.
Pour un geste regrettable, qu’il a lui-même reconnu comme tel, cette sanction va frapper l’ensemble de sa famille et bouleverser sa vie. Elle est disproportionnée et ne tient aucun compte des éléments circonstanciels ayant abouti à l’altercation.
A l’issue du conflit de juin 2014 et alors que le président de la SNCF, Guillaume PEPY, tenait des propos incitant à l’apaisement des relations sociales, nous constatons un durcissement des relations sociales.
En effet, confrontés à la réalité de la réforme et aux conséquences difficiles qu’elle entraîne, notamment en matière de budget, d’emploi et d’organisation de la production, certains dirigeants se réfugient dans l’autoritarisme, l’agressivité et la provocation. Les IRP sont bafouées, la règlementation n’est pas respectée, le traitement social des cheminots est de plus en plus inhumain, quand ils ne sont pas purement et simplement méprisés. La pression managériale se fait de plus en plus forte sur l’ensemble des cheminots quel que soit leur collège.
Dans un contexte où l’entreprise et ses salariés connaissent un bouleversement sans précédent avec la mise en œuvre de la loi du 04/08/2014, les dirigeants de l’entreprise devraient mettre fin à cette logique répressive et respecter leurs engagements, écouter les représentants des cheminots et engager un dialogue apte à apaiser les tensions.
C’est particulièrement ce qui devrait prévaloir au sein des ateliers de Blancarde où la direction a tenté de passer en force le travail de nuit, facteur de risques sanitaires majeurs, et dénigre au quotidien le travail réalisé par les agents. Nous ne pouvons pas accepter que des cheminots soient pointés du doigt alors que les moyens leur manquent pour assurer une production de qualité.
Notre camarade Gilles MANFORTI, en tant que représentant du personnel, s’est trouvé au cœur de ces oppositions tout en produisant des propositions alternatives. Le niveau de sa sanction n’est pas proportionné à son acte, ce qui nous laisse penser que ce n’est pas réellement la faute qui est punie mais bien la résistance sociale et la combativité syndicale de l’ensemble des cheminots de Blancarde. Cette posture répressive n’est pas responsable.
Le dialogue entre collègues doit rester serein. Mais la Direction SNCF porte une lourde responsabilité dans sa dégradation. Il lui appartient de ne pas s’enfermer dans une logique de confrontation, notamment en maintenant le niveau de sanction infligée à Gilles MANFORTI, délégué syndical CGT..
Le syndicat CGT/syndicat UFCM CGT de ……………………………. demande donc la révision de la sanction et le maintien de notre camarade Gilles MANFORTI dans l’entreprise.
Le…… août 2015
Et s'il fallait un dessin pour décrire la politique de François de l'Elysée...