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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Grèce: Syriza toujours gauche radicale?

Depuis les législatives de janvier 2015, Alexis Tsipras de Syriza (dit de la gauche radicale) conduisait un gouvernement Syriza + Grecs indépendants. Voir où se situe ce parti au Parlement grec. Alexis Tsipras disposait d'une majorité de 162 voix pour lutter contre l'austérité édictée par l'UE, la BCE, le FMI et l'Eurogroupe.

Oui, les bandits étaient en nombre pour réduire la souveraineté du peuple grec. Mais dans le journal de Jaurès, on allait voir ce qu'on allait voir. La gauche radicale européenne était en marche, en Grèce de prime abord, et pour construire une Europe sociale faite de justice et de progrès pour ses peuples. Pour autant, on ne parlait pas de lutter contre le capitalisme, mais contre le libéralisme. Sans doute, depuis la chute du Mur de Berlin, le capitalisme et la lutte des classes n'appartenaient-ils qu'à de l'histoire ancienne que seuls de vieux cons ou des retardés du ciboulot ressassaient, les pauvres malheureux.

Bien, depuis son élection, Alexis Tsipras discutait donc avec le libéralisme(sic) européen, fort de sa majorité au parlement grec démocratiquement élu. Cela durait depuis janvier 2015. En fin de compte, ouf put-on dire, il proposa un référendum à son peuple: pour ou contre l'austérité édictée par l'EU, la BCE, le FMI et l'Eurogroupe. Ce fut NON à plus de 61%.

Et puis, paf dans le pif, un peu comme François Hollande devenu François de l'Elysée reniant ses promesses du meeting du Bourget, le chef du gouvernement grec propose à ses créanciers à peu près le plan de rigueur que ceux-ci dictaient. Pour faire court:  relèvement de la TVA et de l'âge de la retraite, relance des privatisations, taxes diverses, aucun relèvement du Smig, des salaires ou des pensions de retraites que le gouvernement précédant droite-socialo avaient appliqué au peuple grec...

Cette nuit, au Parlement, Alexis Tsipras a reconnu que son programme de réformes était «loin des promesses» de mettre fin à l'austérité. Ce qui n'est pas peu dire.

Il a pour cela a recueilli 251 votes positifs sur 291 députés présents pour aller négocier(sic)  ce samedi avec les créanciers du pays. La droite a voté pour. Le Pc grec a voté contre ainsi que 2 députés de Syriza. Mais une dizaine de Syriza s'est abstenue dont 2 ministres et la présidente du parlement. Et une autre dizaine de députés Syriza ne s'est pas déplacée. Ce qui n'est pas peu dire non plus. Revoir le nombre de députés Syriza tout en haut.

La suite, comme je l'ai déjà écrit, c'est au peuple souverain de Grèce de le décider. A moins que l'extrême droite, dans ce pays ou partout ailleurs en Europe, fasse son lit sur une certaine déception du monde du travail et des couches populaires.

Grèce: Syriza toujours gauche radicale?

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A
De gauche certainement mais le "radical" s'est évaporé dans cette panade. Aline
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