Pour le repos dominical et contre le projet de loi Macron
Voilà, le ministre de la banque Rothschild a présenté ce mercredi son projet de loi contre le repos dominical.
Projet de loi n'étant qu’une étape vers l’ouverture 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ouvertures forcément avec peu, voire pas, de compensations. Avant que tous les travailleurs n'y soient assujettis et donc là, plus aucune compensation salariale.
Et le volontariat n'est aussi qu'un leurre. La majorité des volontaires pour bosser le dimanche ne le sont, pas parce qu’ils veulent travailler ce jour-là, mais leur salaire étant au ras des pâquerettes, ils ne peuvent se passer de quelques compensations pour assurer leur quotidien
Enfin, cette mesure anti-sociale, menée dans d'autres pays capitalistes, a décapité l'emploi dans le petit commerce.
La semaine anglaise, comme le disait la CGT à l'époque, est devenue un droit conquis par les travailleurs.
Pour avoir le droit d'avoir 2 jours de repos en fin de semaine, il n'a pas fallu compter sur la générosité du patronat, mais sur les luttes de la classe ouvrière, depuis le congrès confédéral de la CGT, tenu au Havre, du 16 au 23 septembre 1912.
Extraits:
"La semaine anglaise consiste dans l’arrêt du travail le samedi à midi. Ce système existe depuis de nombreuses années en Angleterre ; de là son nom : Semaine anglaise.
Grâce à elle, les salariés ont à leur disposition l’après-midi du samedi. Ils peuvent, durant ces heures, réaliser les achats, jusqu’ici réservés au dimanche. Ils peuvent les consacrer à des distractions intellectuelles et physiques.
Les ménagères, contraintes d’aller à l’atelier et à l’usine, peuvent, grâce au repos de l’après-midi du samedi, se livrer aux occupations du ménage, délaissé durant la semaine. Ce n’est qu’ainsi que, pour les femmes salariés, le dimanche est un jour de repos.
Dans l’application de la Semaine anglaise, les ouvriers et ouvrières trouvent donc des avantages appréciables pour le repos de leur corps et dans l’intérêt de leur famille.
Détruit par l’industrialisation intensive, le foyer familial se reconstitue, grâce à la Semaine anglaise.
C’est pourquoi la Semaine anglaise constitue une réforme nécessaire, indispensable, au point de vue physique, au point de vue social.
De là, le devoir pour la classe ouvrière de s’agiter et de combattre, afin de conquérir la Semaine anglaise.
Disons-le : comme pour toutes les réformes, la Semaine anglaise ne deviendra réalité que sous l’effort des intéressés, par l’action de la classe ouvrière.
En entamant cette campagne, la CGT se donne pour objet c’est bien sa fonction – de discipliner et d’organiser ces efforts et cette action. Elle s’emploiera, au cours des mois qui vont suivre, à donner à l’agitation et à la campagne les éléments de coordination et de cohésion qu’elles exigent.
Par des meetings, par des brochures, par des affiches, par l’image et autres moyens, la CGT s’adressera à la classe ouvrière, avec le concours des Syndicats, des Bourses du travail, des fédérations corporatives.
Agissons tous pour la diminution de la durée de notre présence dans l’atelier et dans l’usine !
Agissons tous pour la Semaine anglaise ! "
Aussi, le 16 décembre 2014, à partir de 11 heures à Paris, l'Union syndicale CGT commerce et services de Paris et la Fédération CGT du commerce et des services appellent les salariés du commerce, du nettoyage, de la sécurité et de la démonstration à faire grève et à se rassembler à Paris, place Diaghilev (9e arrondissement), mardi 16 décembre 2014 à 11h00.