Ce n'est pas la crise, la preuve, le bal des "débutantes" à Paris
Je ne savais pas que ça existait, en France, dans ce pays des Lumières ou de la Révolution française, par exemple.
Et paf, une dépêche de l'AFP dans le museau: le bal des "débutantes" a eu lieu 24 jeunes filles bien nées (dixit toujours l'AFP), de 16 à 22 ans, y ont participé samedi soir. Je coupe pour aller à l'essentiel : en robe haute couture du styliste de leur choix, au bras de leurs cavaliers d'un soir devant leurs parents émus, en tout 400 convives triés sur le volet, au profit de l'association Enfants d'Asie. Ben oui, faut faire dans la charité si on veut être bien vu du bon dieu qui est au ciel.
A cette petite sauterie très distinguée, vu que les participants étaient tous "bien nés", la Grande-Bretagne était représentée par Ella Mountbatten, descendante directe de la reine Victoria. Victor Belmondo, petit-fils de l'acteur Jean-Paul Belmondo, était le cavalier de Ginevra Fontes Williams, fille d'un magnat brésilien.
L'une des benjamines était la Belge Alexandra Moncada, 16 ans, fille du scientifique Sir Salvador Moncada, et arrière-petite fille de Léopold III. Des héritières de Hong-Kong et des Philippines, tout comme Rose Fisher, fille du fondateur du groupe textile Gap, et la princesse italienne Lavinia Boncompagni Ludovisi, ont aussi participé au bal.
Stéphane Bern était de la fête pour animer la soirée: "C'est un événement qui fait rêver le monde entier et défend l'image de la France", a-t-il rappelé
Le dîner était préparé par le chef du Crillon, le bal a été ouvert sur une valse de Strauss par la Française Elisabeth de Bourbon-Parme, 18 ans, en robe Alexis Mabille, au bras de son père le prince Charles-Emmanuel.
Bon, un conseil, au lieu d'aller vomir, luttez vraiment pour changer cette mauvaise société.
Et puis la poésie de Paul Eluard, toujours vivant dans la réalité d'aujourd'hui:
Ils n'étaient que quelques-uns
Sur toute la terre
Chacun se croyait seul
Ils chantaient ils avaient raison
De chanter
Mais ils chantaient comme on saccage
Comme on se tue
Nuit humide râpée
Allons-nous te supporter
Plus longtemps
N'allons-nous pas secouer
Ton évidence de cloaque
Nous n'attendrons pas un matin
Fait sur mesure
Nous voulions voir clair dans les yeux des autres
Leurs nuits d'amour épuisées
Ils ne rêvent que de mourir
Leurs belles chairs s'oublient
Pavanes en tournecœur
Abeilles prises dans leur miel
Ils ignorent la vie
Et nous en avons mal partout
Toits rouges fondez sous la langue
Canicule dans les lits pleins
Viens vider tes sacs de sang frais
Il y a encore une ombre ici
Un morceau d'imbécile là
Au vent leurs masques leurs défroques
Dans du plomb leurs pièges leurs chaînes
Et leurs gestes prudents d'aveugles
II y a du feu sous roche
Pour qui éteint le feu
Prenez-y garde nous avons
Malgré la nuit qu'il couve
Plus de force que le ventre
De vos sœurs et de vos femmes
Et nous nous reproduirons
Sans elles mais à coups de hache
Dans vos prisons
Torrents de pierre labours d'écume
Où flottent des yeux sans rancune
Des yeux justes sans espoir
Qui vous connaissent
Et que vous auriez dû crever
Plutôt que de les ignorer
D'un hameçon plus habile que vos potences
Nous prendrons notre bien où nous voulons qu'il soit.