L'étudiant marocain Mustapha Meziani est mort après 72 jours de grève de la faim
Il était emprisonné après un bagarre mortelle sur le campus universitaire de Fès contre les islamistes qui pullulent sous le règne de notre bon ami Mohammed 6 du Maroc. Il appartenait à l'Union nationale des étudiants marocains, organisation de gauche revendiquant la laïcité à l'Université. Naturellement, dans le pays où le roi est aussi le Commandeur des croyants, ça ne pouvait pas plaire.
La rixe avait fait un mort et le procureur du roi avait retenu la "préméditation" dans le décès. Ben voyons, lorsqu'on est de gauche, qu'on revendique l'égalité entre les hommes et les femmes, dans la monarchie de notre très bon ami, on ne peut qu'avoir prémédité.
Emprisonné, Mustapha Meziani ne revendiquait qu'un droit banal derrière ses barreaux: celui de poursuivre ses études. Refus catégorique sans doute au nom du Ciel miséricordieux, d'où sa grève de la faim.
Mais l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) estime que l’Etat et le gouvernement devraient assumer la responsabilité de cette mort. Une photo de Mustapha Meziani, le visage émacié et attaché à son lit, a circulé sur les réseaux sociaux marocains. Et les autorités ont détenu le père du jeune homme et l’un de ses amis qui voulaient faire une grève de la faim par solidarité.
Le jeune homme a été enterré vendredi, accompagné par sa famille et ses amis politiques. Un sit-in de protestation est organisé lundi devant le ministère marocain de la Justice à Rabat.
Non, monsieur François Hollande, dans le royaume de votre très très bon ami mohammed 6, il n'y a pas d'évolution démocratique, comme vous l'avez déclaré lors de votre visite d'état dans ce pays en avril 2013.