Tobin or not Tobin? Ou être ou ne pas être contre le capitalisme?
En coproduction avec le PS et l'Elysée
La taxe Tobin, c'est comme l'Arlésienne, on en parlait, mais elle ne se voyait jamais.
François Hollande, candidat à l'Elysée, lors de son meeting du Bourget, avait dit: "Venez à moi mes bons amis. En vérité je vous le dis, mon ennemi c'est la finance!"
Depuis l'évasion fiscale bat son plein, Jérôme Cahuzac ministre du Budget a été viré pour faude fiscale, mais le CAC 40 se porte bien, merci. Quant à la spéculation et les profits, ils sont toujours libres comme l'air.
Alors, à quelques jours des européennes, on a ressorti la taxe Tobin. C'est un vieux machin, tellement vieux que son créateur est mort et enterré, c'est dire. C'est un truc qui devait sévir sur les transactions financières de toutes sortes. On avait dit d'elle: "Venez à moi mes bons amis et ce sera le paradis." Beaucoup y ont cru, comme s'il fallait humaniser le capitalisme et pas le détruire...
Et puis, en ce mois de mai, comme si c'était le 25 décembre, le PS se félicite de "l'action volontaire du gouvernement français" sur un accord de principe sur la taxe Tobin dans l'UE.
Vous avez bien lu, accord de principe et pas signature d'un accord. Ben oui, ça se fera en 2016, si peut-être les poules auront des dents. Et qu'avec 11 états sur 28. Et pas de taxe sur toutes les magouilles financières de toutes sortes, mais un petit chouia ici ou là. Et sans la Grande-Bretagne ou le Luxembourg, paradis fiscaux par excellence. Mais avec l'Espagne, la Grèce, le Portugal ou d'autres qui, à franchement parler, ne roulent pas sur l'or.
Alors, Tobin or not Toubin? Ou être ou non social-capitaliste? Elle n'est pas belle cette question?