En Europe, le mauvais temps prospère: stop ou encore?
Ce n'est pas de climatologie dont il va être question, mais du temps réactionnaire et des brumes fascisantes qui prospèrent en Europe, que ce soit dans un état membre ou non de l'UE. Et ce mauvais temps a une seule cause, le naufrage économique des politiques menées par la droite ou la social-démocratie au service de capital, quand elles ne gouvernent pas de concert.
Dans l'UE, la crise sociale et économique ne cesse de s'accroître. Depuis 2008, le nombre de chômeurs a augmenté de 10 millions pour atteindre aujourdhui les 26 millions. La déflation menace de nombreux états comme l'Espagne, la Grèce, le Portugal ou l'Irlande. Bien sûr, il y a des luttes et on ne s'agenouille pas partout devant les diktats du capital. Mais les résultats politiques sont là avec l'exemple des municipales en France: une abstention reccord, la victoire de la droite et un renforcement de son extrême-droite.
En Hongrie, lors des législatives du 6 avril, 65% des sièges vont aux nationalistes de Viktor Urban et aux fascistes de Gabor Vona: 44,5% aux premiers et 20,54% aux seconds. Dans ce pays de l'UE, 4 des 10 millions d'habitants subissent la pauvreté.
Alors stop ou encore?
Le temps mauvais
Et la nuit est revenue
Comme toujours
Dans le silence des hommes
Pour fermer l'avenir
Et raviver les ronciers vénéneux.
S'est envolée la liqueur brûlante de l'aurore
Lendemains défunts
Et rêves dispersés
Par les heures froides de la vie
Qui n'en est pas une.
Je vous laisse devant le puits sourd de votre ciel
Ne cherchez pas à me rejoindre
La nuit est revenue
Avec ses pieds de plomb sur votre horizon.
Ne cherchez plus à me rejoindre
Nous ne sommes pas sur le même chemin
Nous ne sommes pas
Du même temps.
Vers le seuil ardent
J'ai soif j'ai faim mes camarades
D'une terre
Où le blé et le sel seraient à tous
Avec la parole et le ciel aussi.
Nous roulerions
Comme un cheval fou
Sur les astres morts
Et leurs bourreaux aux doigts de glace.
Du soleil dans les coeurs
Nous enfoncerions la nuit close
Pour ouvrir le jour
A cette heure inconnaissable.
Ce serait un soir ou le matin
Peut-être son lendemain.
Qu'importerait.
Viendrait le temps des abeilles et de la colombe
Du verbe juste qui fait la juste loi.
Le vieux monde et ses chemins de pus auraient disparu.
Il ne resterait que nous
Nous et nos chansons
Et notre serment
Pour que l'étincelle ne s'éteigne jamais.
J'ai soif j'ai faim mes camarades
De ce rêve vif au présent.
Et si
Ensemble
Sans dieu ni césar ni tribun
Nous allions
Vraiment
Vers ce seuil ardent?
MARCHE CONTRE L'AUSTÉRITÉ le 12 Avril 2014 à PARIS [reportage photographique]
Mon blog est un blog militant indépendant, sans prétention, bien évidemment non-commercial et totalement amateur. Les images , les textes dont je ne suis pas l'auteur ainsi que les musiques et ...