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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le Parisien s'est procuré cette note administrative du 12 février 2014 adressée par Bercy (ministère des finances et patron des douaniers) aux directeurs de service des Douanes. Cela a jeté un certain trouble, avance le journal. En effet, tout en défendant le made in Gaule très cher à Cocorico-Montebourg, il est dit (surligné en jaune par Le Parisien) de ne pas entraver certains labels. Tout en faisant preuve de vigilance!

Adressée le 12 février aux directeurs des services douaniers, cette note administrative leur donne deux missions apparemment contradictoire : « ne pas entraver» les nouveaux labels d’origine qui apparaissent sur certains produits, tout en étant « vigilant ».

Cette note cible particulièrement les produits textiles et on se rappelle qu'Arnaud Montebourg s'est juré de donner des "coups de pied aux fesses" aux géants de la grande distribution qui feraient n'importe quoi dans leurs gondoles. Sans rire.

 

A juste titre, Le Parisien s'interroge: "Cela voudrait-il dire que rentrent en France des marchandises d'importation, alors qu'elles étaient présentées -- grâce à ces labels créés par les entreprises -- comme d'origine française ?"

Et la direction des douanes d'expliquer le sens de la concurrence libre et non faussée. Attention, prenez des notes. Elle prend l'exemple du Bengladesh (pays sous-traitant pour de grandes marques de textile vendues dans la grande distribution -note de ma pomme-): « Une marchandise, par exemple du Bangladesh, qui porte un label « fabrication artisanale » assortie d'un drapeau français, qui porte un marquage made in Bangladesh n'est pas en infraction. La même marchandise, qui porte un label avec une étiquette made in France, est en infraction. » Mais « la même marchandise qui porterait un label mais sans étiquette de made in, n'est pas forcément en infraction avec les règles d'origine ». Ne cherchez pas à comprendre, le consommateur est toujours dans les choux.

D'où la réaction de Philippe Bock, responsable de Solidaires-Douanes: « L'obsession du moment à Bercy est de ne pas entraver le développement des entreprises, même quand elles franchissent la limite. Avec cette note, une ligne jaune vient d'être franchie par l'administration. On demande aux douaniers de ne pas voir les problèmes qui dérangent ».

Ben oui, et puis avec des effectifs qui ont baissé de 25% depuis 2 000 (baisse débutée sous Sarkozy et continuée sous Hollande parce qu'il y a trop de fonctionaires en France) comment vérifier physiquement l'origine d'un produit?

Peut-être, mais il reste la a DGCCRF (répression des fraudes) pour contrôler dans les magasins de la sincérité des labels. Ouais, mais là aussi, il y du fonctionnaire qu'il faut supprimer pour faire plaisir à Bruxelles...

Bon, on dit cocorico ou rien du tout?

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