Elections municipales, c'est aussi un enjeu politique national
affiches d'hier du PCF
Pour la première fois, les candidats aux élections municipales de la droite, du PS ou des Verts, comme ceux qui ne cherchent qu'une place au chaud, avancent masqués. Ils font de ces élections qu'un enjeu strictement local. Et sans mettre en avant (ou si peu) le logo de leur formation politique.
Il faut dire que les gouvernements Chirac-Sarkozy, comme ceux dirigés par Mitterrand, Jospin et aujourd'hui Hollande, ont tous failli dans la défense de la souveraineté de la France, comme pour que le peuple de notre pays vive mieux.
A cela, s'ajoutent les lois dites de décentralisation qui ont supprimé le pouvoir direct de la cité vers des communautés d'agglomérations de plus en plus gigantesques, vers les départements ou les régions, laissant à des caciques de gérer le bien commun. C'est là une volonté politique affichée par l'UE capitaliste et qui est reprise par la droite et son extrême, le PS et les Verts.
De plus, de 1986 à 2011, le Parlement a constamment voté pour réduire, puis supprimer la taxe professionnelle: 250 milliards d'euros laissés au patronat du 5e pays le plus riche du monde. Et puis boum, diminution de 1,5 milliards d'euros par an de la dotation de l'Etat, pour cause de réduction de déficit public. Comme si en France, où le chômage et la précarité explosent, il n'y avait plus la nécessité d'avoir un service public de proximité (impôts locaux, écoles et restauration scolaire, aides sociales, logement, gestion publique de l'eau et des ordures ménagères, etc). Sans financement du patronat ou de l'Etat, c'est la porte ouverte à la privatisation et aux profits des groupes.
Le MEDEF, lui, n'avance pas masqué. Il sait tout le profit à engranger auprès des municipalités étranglées par l'austérité. Il a écrit à tous les maires et aux principales têtes de liste pour les municipales. Et comme il sait avoir l'aval de l'Elysée, il n'y va pas par 4 chemins:
- simplification indispensable de notre environnement réglementaire.
- privatisation des services.
- nécessité de baisser la pression fiscale locale comme nationale.
"La baisse des dépenses publiques est un impératif afin de pouvoir alléger les taxes et impôts pesant sur les entreprises… Là encore, nos entreprises sont prêtes à se mobiliser à vos côtés", écrit-il et de conclure : "notre organisation se propose de renforcer les liens permanents qui devraient exister entre élus et chefs d'entreprise ".
Le 23 mars 2014, en plaçant un bulletin dans l'urne, votez aussi contre le pacte Hollande-Gattaz et les politiques d'austérité menées par la droite et le pouvoir socialo-écolo actuel.