Vous avez dit Code du travail?
Ce machin rigide qui s'appuie sur « nos corporatismes, nos conservatismes et nos égoïsmes »?
Aïe, allez-vous me dire, voilà que Pierre Gattaz vient de sortir de l'Elysée, après un petit-déjeuner de travail avec François II. Et du coup, le patron des patrons est remonté comme une pendule (Suisse de préférence et trouvez pourquoi): « Pour l’emploi, il faudra que F. Hollande s’attaque à un ultime et redoutable tabou national : celui des rigidités d’un code du travail qui, de protecteur du salarié, est devenu un puissant répulsif de l’emploi ». Voilà, c'est dit et c'était normal de la part du Medef.
Et bien non, tout faux! Cela émane de 10 parlementaires encartés au PS. En tête de gondole Jean-Marie Le Guen et Christophe Caresche, députés de Paris et anciens admirateurs de Dominique Strauss-Kahn. Tiens on ne l'entend plus cet homme prodigue du PS. Mais ses copains oui. La preuve c'est dans Le Nouvel Observateur et ça s'appelle Réformistes, levez-vous. Le morceau de choix : vous l'avez lu ci-dessus...
Pour le dessert, il y a ça: « on caractérise un homme d’État par sa capacité à s’élever au dessus des préjugés et des tabous idéologiques de son camp pour faire prévaloir une vision de l’intérêt supérieur du pays ». Et pour le café : « il faut essayer aujourd’hui toutes les solutions que nos retenues idéologiques, nos conservatismes et nos égoïsmes, ont trop longtemps interdites à la France ».