Scandale de la viande qui accouche d'une souris
Souvenez-vous quand fut découvert que du boeuf Findus était du canasson roumain passé par la France qui l'étiquetait boeuf pour être fabriqué en lasagne du même métal au Luxembourg. D'autres scandales avaient suivi et c'était normal vu que l'UE n'imposait aucun étiquetage sur la provenance de la bestiole, cela au nom de la concurrence libre et non faussée.
Mais la France, membre fondateur du Marché commun ancêtre de l'UE sous le socialiste Guy Mollet, allait montrer à ces brigands de capitalistes de quel bois elle se chauffait sous François II. Comme sous son règne républicain, il avait nommé pas moins de 3 ministres: Le Foll à l'agriculture, Hamon à la Consommation et Garot à l'Agroalimentaire, ça allait péter du tonnerre de dieu. Conférences de presse, déplacements sur le terrain, promesses en veux-tu tu vas en avoir et tutti quanti.
Et puis, paf dans le pif! UFC-Que choisir, dans une étude révélée ce lundi 19 novembre, montre que la concurrence est toujours libre et non faussée puisque Bruxelles est toujours contre l'étiquetage de la bidoche. Mais que dans la France hollandienne, moins d'un an après le premier scandale de la viande de cheval, seule une minorité d'enseignes et de marques joue le jeu de la transparence de l'origine de la viande utilisée:
- sur 91 produits de consommation courante contenant des « quantités significatives » (de 6 à 39 %) de viande de bœuf, l'origine de la viande reste absente pour 62 % des produits.
- du côté des surgelés, pourtant particulièrement touchés par le scandale, moins d'un produit sur deux comporte une mention de l'origine.
- dans les autres rayons, l'origine de la viande n'est mentionnée que dans 29 % des produits en conserve, dans 21 % des plats préparés en barquette, et dans 17 % des sauces en bocal verre.
- du côté des enseignes, seules Picard et Auchan respectent véritablement leur engagement de préférence pour leurs plats de marque distributeur dans une très grande majorité de produits.
Les marques nationales sont « globalement encore moins transparentes sur l'origine des viandes utilisées dans leurs produits » que les marque distributeurs. 6 sur 10 n'indique « aucune indication de l'origine », détaille UFC-Que Choisir.
-Dis tonton François, c'est quand que ton gouvernement ne nous prend plus pour des cons.
- Le changement c'est demain, mais il faut que tu finisses ton plat de lasagnes.