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Publié par Canaille Lerouge

Cet article est reposté depuis Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges..

... C'était le titre initial, mais plus la peine de parier :

On prend les paris ?

Canaille le Rouge avait à peine mis ce qui suit sur la p@ge que la machine à lessiver la mémoire et à réécrire l'histoire se mettait en route:


 

"Parions que tous ceux tout azimut qui, de corps expéditionnaires en interventions barbouzardes, travaillent à installer la déstabilisation permanente du continent africain vont des demains avec des trémolos dans la voix se proclamer pour les uns héritiers pour d'autres inspiré par le combat de Nelson Mandéla.


 

L'indécence n'a pas atendu 12h00.

 

Tous se précipitent pour dire leur admiration d'autant plus expansive qu'il n'est plus là. Ce soir,sur les plateaux TV, aucun des acteurs concrets de la solidarité des communistes d'alors, (le P"c"F d'aujourd'hui n'ont pas eu le réflexe d'appeler à un rassemblement devant l'ambassade) ni celle de la CGT  contre les importations du pays de l'apartheid (et ses manifestations sur le MIN de Rungis). 


 

La droite et le PS monopolisent.


 

Le f-haine des amis de Botha, ce f-haine qui le traitait de terroriste, la droite classique qui venait au secours des joailliers genevois et anversois pour contourner le boycott et participer au pillage des richesses d'un peuple tenu en esclavage se fendent de déclaration dont l'hypocrisie le dispute à l'indécence.


 

Jusqu'au PS entrant dans cette bousculade sur les plateaux TV alors qu'il est resté durant des décennies silencieux quand le PCF -avec alors un "C" majuscule, et Marie-Claude Vaillant Couturier interpellait les gouvernements. 


 

Un PS (et d'autres) absents des manifs quand à l'initiative de G Marchais se mettait en route la campagne pour la libération de Mandela et l'attribution du prix Nobel de la paix.


 

Toutes ces organisations absentes quand la Jeunesse Communiste forçait le mur du silence en mobilisant des dizaines de milliers jeunes contre l'apartheid.

 

Gênés aux entournures, ils concentrent les projecteurs sur ce magnifique concert de Wembley pour laisser dans l'ombre ces centaines d'initiatives en France rassemblant des dizaines de milliers de personnes.


 

Pouvoir public et leurs tuteurs politiques refusant  alors de s'associer au boycott des importations des ces oranges d’Afrique du sud de l'esclavagisme (mais sans états d'âme pour lui vendre des armes) comme aujourd'hui il poursuivent en justice ceux qui appellent à boycotter les productions du colonialisme et apartheid israélien . 


 

Jusqu'à nos RRRRévolutionnaire d'alors, si silencieux, Les mêmes qui aujourd'hui reproche à Mandela d'être mort sans avoir fini le travail qu'eux n'ont jamais commencé.


 

Canaille le Rouge pense à ce moment à cette poignée de camarades cheminots de Paris-Invalides qui le 19 octobre 1985 au matin, lendemain de l’exécution de Benjamin Moloïse, ont été dire son fait à l'ambassadeur d'Afrique du sud (voisin proche de la gare) et exiger la libération de Nelson Mandela (certains lisent ces pages et se reconnaîtrons) et de l'incident diplomatique qui faillit se produire, la sécurité de l'ambassade , devant cette poignée de "blancs" , sans se mefier, les avait laisser pénétrer dans l'ambassade. Les communistes de la gare étaient organisateurs ET participants.

 

 

Mémoire de La Canaille quand nous vidions en fonction des opportunités les trains chargés de charbon d'Afrique du Sud commandés par la direction EDF (et donc l'état) pour alimenter ses centrales thermiques.

 


 

Autre souvenir de cette participation de la CGT à la commission de contrôle internationale de supervision des opérations de vote où là, voulant interdire à la CGT d'alors de tenir son rôle de solidarité, ceux qui n'avaient rien fait pour la libération de Mandela tentaient de mobiliser les places, d'un seul coup réservaient des billets d'avion pour "aider" ceux qu'ils avaient ignoré durant un demi siècle. 

 

 

Victoire posthume de Madiba de voir les caciques de l'internationale socialiste et de la trilatérale se précipiter pour les obsèques de celui qu'ils ont cherché à faire taire ou renoncer, qui n'a pas renoncé et qui ne s'est pas tu.

 


 

Il n'a pas instauré le socialisme en Afrique du Sud ? Certes. Mais son œuvre, avec ses camarades du SCAP, de l'ANC et les travailleurs du COSATU est à l'image des libérateurs de 44 ici. 


 

Sauf à avoir une vision tendant au culte de la personnalité pourtant si justement décrié par ailleurs est-ce possible pour un homme seul ?


 

Poussons la réflexion : comment dans un monde ou le camp socialiste était en plein effondrement pousser un avantage politique réel mais au risque d'un retournement contre révolutionnaire qui aurait été fatal à la révolution en cours ? 


 

Sauf à nier ce coup de tonnerre qu'est effondrement du pilier en Afrique, n'est-ce pas une révolution ?


 

Cela alors que L'Angola, le Zimbabwe, le Mozambique étaient déjà en route vers des dérives autocratiques.


 

Au bilan, des gosses analphabètes mourant de faim et maladies au coin des townships d'alors subsiste aujourd'hui encore des gosses scolarisés vivant dans des townships qui ne meurent plus au coin des rues de faim et de maladies mais vivant une violence réelle. 


 

Un capitalisme féroce toujours présent. 


 

Sommes-nous les mieux placés pour nous poser en donneurs de leçons alors que nous ne sommes mêmes pas capable de conserver les conquis de 45 ? Quelle leçon donner quand le top du top d'élus sous la couleur du P"c"F est de porter des "PPP" ou privatiser l'impôt avec les écotaxes ? 


 

Quelle leçon de pureté révolutionnaire quand nous ne sommes pas capable d'interdire, même pas d'organiser une manifestation contre une aventure coloniale dans cette Afrique que l'ANC et le SCAP de Mandela dans les conditions historiques  de leurs luttes et les rapports de classe mondialisés mènent avec plus de succès qu'ici ? 



 

 

 

 

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