Le passé décomposé sous certains bonnets rouges
Le bonnet, surtout le rouge, se retrouve à la mode de chez nous aujourd'hui. Mais il faut s'en méfier. Comme de la peste qu'elle soit brune ou d'une autre couleur.
Dans sa lettre à ses affidés, l'Action française reconnaît que sur les 73 extrémistes, certains coiffés de rouge, ayant perturbé le 11 novembre 2013 et embarqués par la police, une cinquantaine lui appartient. Ce groupuscule d'extrême-droite se revendique de l'héritage de Charles Mauras.
Charles Mauras (1868-1952) théoricien du nationalisme intégral et de l'antisémitisme d'Etat, l'un des chefs des antidreyfusards, l'un des chefs de la marche factieuse contre la République en 1934. Charles Mauras déclaré coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale par la Justice le 28 janvier 1945.
Un autre qui s'est affublé du bonnet rouge: Jean-Marie Le Pen partisan de l'Algérie française et l'homme des "chambres à gaz détail de l'histoire". Ce jeudi, il était poursuivi pour injure raciale et appel à la haine. Sa fille était coaccusée pour avoir diffusé sur le site de son parti les propos de son père.
On n'attendait pas grand chose de François Hollande élu à la présidence de la République. On a pire et le monde du travail en est déboussolé. Après Nicolas 1er président des riches, voilà François II président des patrons! Et du ventre fécond jaillissent les idées xénophobes et fascistes. De plus en plus et au nom de la liberté d'expression.
Il ne s'agit pas de changer de grand chambellan au palais de l'Elysée et de refaire la peinture. Il faut une politique de gauche de justice et de progrès social. En mettant au coeur le pouvoir d'achat et l'emploi. La crise politique que nous connaissons débouche sur une crise morale. La rue doit redevenir aux forces progressistes et pas aux bonnets rouges de Quimper menés par le patronat, la Fnsea, la droite et son extrême.