"ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent" (E. Faure)
Cet article est reposté depuis Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges..
De nombreux commentateurs se rependent sur la toile à propos des numéros de funambulisme sur fil rose auquel se livrent à travers le pays les responsables pécéeffiens.
Autant le dire de suite cela laisse Canaille le Rouge de marbre (et pas de marbre rose).
Juste une remarque, mais elle devrait faire réfléchir : la constitution (dans son préambule) issue de la remise en place de la République en 1945 révisé 58 et son article 4 stipule que :
« Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l'article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. »
Un parti politique se définit par ses orientations calées sur une ligne politique permettant de situer ses options.
Outre que la question de la souveraineté nationale semble pour tous être passée aux oubliettes, la ligne politique permettant de situer les options, au moins pour celui qui se réfère au mot de communisme, mérite qu'on s'y arrête deux minutes.
Quand suivant la latitude et la longitude on se situe dans l'opposition franche, une autre circonstanciée voir l'accompagnement du parti majoritaire dont tous les parlementaires viennent à l'unanimité (ligne de parti) de voter les recettes d'un budget de liquidation des acquis sociaux et de cadeaux renouvelés au capital, avouez que pour le citoyen en quête de repère il y a de quoi rester déboussolé. Cela participe à ce que le parti de la haine se muscle sur le dos des désarrois et colères qui s'accumulent.
Quand durant des années des "communistes chimiquement purs" disent pis que pendre d'autres "communistes qui le seraient moins", avec des mots que La Canaille réserve pour ses ennemis, puis décident de faire listes communes aux élections sans que rien n'ait changé des crispations autour des positions antérieures, avouez que même au sud de Lille il y a de quoi perdre le nord.
Est-ce dû à une versatilité climatique ou géographique ? Non, c'est tout simplement l'expression de l'impasse ou conduit une approche de la politique conçue hors de l'intervention massive du peuple convoqué pour ne s'exprimer qu'à partir du prisme électoral, portant dès lors l'acceptation de fait de la machine à reproduire le système.
Un outil perfectionné par le Duo Chirac Jospin avec le calendrier des élections qui n'a pour but que de détourner la recherche des issues politiques indispensables pour sortir d'un cadre institutionnel qui pérennise cette situation. La vie politique n'est plus qu'une succession de rendez-vous calendaires chargés de corseter toute possibilité d'explorer d'autres pistes.
Nos duettistes de 2000 ayant ainsi endossé la défroque de père fondateur de l'UMPS.
C'est dans ce cadre qu'il faut regarder le rôle de loup attribué au f-haine pour justifier les bergers et leurs chiens d'un peuple considéré comme un troupeau à mener là où il doit assurer la rente au capital.
Comment avoir une ligne politique de combat quand le marché est maintenant l'horizon indépassable où la valeur d'échange a annihilé la valeur d'usage ?
Quelle cohérence stratégique avec une organisation qui Ici milite pour la fermeture des centrales nucléaires et à 350 km en revendique une nouvelle.
Ici le P"c"F est pour "l'a-Ayraultport de ND des Landes", tout autour ses organisations locales et départementales se battent contre. Ici il annonce aux cheminots être à leur côté et des élus du PCF dont des membres de sa direction militent pour la fermeture des triages et la mise en place des autoroutes de désertification ferroviaire.
Dans la ville "A" il annonce se battre pour les garanties sociales et dans la ville "B" il revendique une zone franche qui ne se justifie que par son droit à s'affranchir de ces mêmes garanties salariales pour les salariés qui dès lors sont franchement surexploités.
Pendant ce temps, leur direction nationale cherche des voix pour garder un siège de sénateur à son chef.
Que des militants se disant communistes en arrivent à diluer leur activité au point d'avoir autant de ligne politique locale qu'il y a de tendance dans un congrès de l'UNEF en dit long sur la disparition de fait du P"c"F : ne reste que des groupements d'élus et leur entourage. Ce n'est plus un parti mais un rassemblement d'encarté. Une nébuleuse en voie de super nova.
Le rémanant de supernova SN 1006. Affiche pour un prochain congrès du P"c"F ?
Si on en croit les chiffres officiels, ne resterait, cotisant à Paris, que l'équivalent des effectifs de deux arrondissements des années 80. Ceux-ci parce qu'engagés politiquement devraient être les plus mobilisés : convoqués pour arrêter une stratégie, ils s'abstiennent presque autant que les électeurs au premier tour de Brignoles. Ils paient pour ne pas choisir et déléguer.
Désertions des instances de décision, ligne politique chaotique ressemblant plus au delta du Pô qu'à l'estuaire de l'Amazone, disparition des références fondatrices, Alzheimer accéléré et ultra sélectif dès qu'on évoque le passé, nous sommes devant un acharnement thérapeutique qui masque l'état de perfusion et de survie artificielle.
Raison de plus à travailler pour que notre peuple, compris au sens du révolutionnaire et historique droit du sol enrichit par les valeurs de la Commune, se dote d'une organisation révolutionnaire pour changer la société.
Si nous rapprochons ce qui est cause de cette p@ge de carnet et le message toujours actuel que portaient les fusillés de Châteaubriant, un constat s'impose : alors que la crise exige une transformation radicale de la société pour une nouvelle démocratie pour du pain et des roses, alors que l'urgence est d'extirper ses leviers des mains du capital, le P"c"F qui fut l'outil de cette émancipation est en mort clinique.
Pour autant, vive le communisme avenir de l'humanité et pour cela, vite au travail pour se doter de l'indispensable organisation révolutionnaire.