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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Contribuables honnêtes de France et de Navarre, la Suisse, avec son secret bancaire et ses comptes ouverts par des patriotes gaulois, vous salue bien. Si l'on en croit Sud-Ouest.fr. Certes, on peut gober ou pas ce que dit ce journal. Pour autant, l'Helvétie voisine et ses montagnes immaculées ne sont ni plus ni moins qu'un noir paradis fiscal au coeur de l'EU, sans que cela n'inquiète ceux qui ont le soldat euro sous leurs ordres. Preuve sans doute que la Suisse et le capitalisme qui dirige l'UE trouvent chacun midi à leurs portes.

 

Mais bref, revenons à la fraude fiscale entretenue dans les banques suisses. Très finement, Sud-Ouest écrit: "À la suite des accusations du financier suisse Pierre Condamin-Gerbier, le procureur de Paris, qui découvre les vertus de l’indépendance, a ouvert à la fin du mois de mai une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale". Cela vise notamment la banque Reyl, celle-là même qui a abrité le compte clandestin de l’ancien ministre PS du Budget.

Je vous en avais informé, Pierre Condamin-Gerbier disait disposé d'une quinzaine de noms qu'il livrerait à la Justice. En attendant que celle-ci l'interroge, il a confié cette liste à des tiers, dont Antoine Peillon, grand reporter au journal La Croix et auteur d'un ouvrage remarqué Ces 600 milliards qui manquent à la France. Enquête au cœur de l’évasion fiscale, éditions du Seuil.

 "Quand on découvre les identités des hommes politiques concernés, il n’y a pas vraiment de surprise", souligne celui-ci. "Les gens de droite sont un peu plus nombreux. À gauche, on trouve diverses personnalités ainsi qu’un membre éminent de l’actuel gouvernement."

 

En 2007, Condamin-Gerbier était responsable de la délégation UMP pour la Suisse. Il avait accueilli Éric Woerth. Le futur ministre venait récolter des fonds auprès des exilés fiscaux pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy.

Depuis, il y a eu des embrouilles avec la banque Reyl.

Mais, convient Antoine Peillon, "c’est un homme sincère et authentique. Il va de soi que les documents en sa possession devront faire l’objet d’un traitement judiciaire et de vérifications approfondies. Mais Pierre Condamin-Gerbier sait de quoi il parle. Il a une véritable réflexion sur la façon dont le système financier suisse a permis à la fraude de prospérer. »

Révélée par Europe 1, l’existence d’un compte-rendu d’une réunion tenue en 2008 dans le cabinet d’avocats parisiens de la banque Reyl donne du crédit aux accusations du financier. Le client évoqué n’est autre qu’une « personnalité politique exposée » désireuse de transférer au plus vite 23 millions d’euros de son compte ouvert chez HSBC vers celui d’un homme d’affaires ami.  La banque Reyl de clamer qu’elle n’a aucun homme politique français dans son portefeuille.

Mais UBS n’avait-elle pas certifié dans un premier temps n’avoir jamais vu dans ses écritures les fonds dissimulés au fisc français par Jérôme Cahuzac ?

 

Dans une précédente chronique sur la fraude fiscale à l'étranger, j'intitulais mes propos Les rats veulent toujours du fromage, vu les conciliabules entre les fraudeurs et le gouvernement Ayrault pour laver plus blanc que blanc.

Quand je pense aux impôts et taxes qui augmentent, à notre pouvoir d'achat qui régresse, que les riches sont toujours plus riches et toujours cajolés, je n'ai pas envie de vomir d'écoeurement. Mais de reprendre à nouveau la Bastille et retrouver la nuit du 4 août 1789 pour l'abolition des privilèges en France.

Tiens, pour ceux qui auraient innocemment oublié:

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