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Photo ou pas photo
Telle sembla être l'unique question taraudant la classe journalistique (sans faire une généralité) à propos de la mort de Ben Laden.
Certes, il ne faut surtout pas pleurer sur le décès d'un terroriste sanguinaire. Mais pour autant, fallait-il abattre un homme désarmé, comme au bon vieux temps du Far West, alors que les dignitaires nazis furent jugés par le tribunal international de Nuremberg? A moins que le pays le plus puissant du monde soit au dessus des lois internationales. Et alors, pourquoi ne pas le dénoncer?
A vrai dire, les USA ont-ils eu peur que Ben Laden ne dise à la face du monde qui l'avait fait roi et quels étaient encore aujourd'hui ses soutiens politiques ou financiers? Et pourquoi s'était-il installé tranquillement là, dans cette résidence située à peine à un pet de lapin d'Islamabad, capitale du Pakistan, allié des USA? Bref, ne voulait-on pas interroger Ben Laden pour ne pas en savoir des vertes et des pas mûres?
Alors photo ou pas photo?
Pendant ce temps, on ne se pose pas pas les vraies questions, sur Ben Laden ni sur les sujets touchant au quotidien dans notre pays. Dormez bien, braves gens, les USA vous protège (la preuve). Dormez bien, on pense toujours à votre place et c'est mieux pour tous ceux qui gouvernent le monde à votre place.