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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

L'ancien président du syndicat patronal, la Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services, CNAMS en abrégé, avait été adoubé ministre des Pme en 2020 par l'ex-banquier d'affaires occupant le palais présidentiel pour le compte du capital. Jusque là normal.

Sauf que ses potes de la CNAMS lui avaient confié, lorsqu'il en était le boss, 131 000 euros sur son PEA, fric provenant d'une vente immobilière. Le PEA est réservé aux personnes physiques et pas à un organisation syndicale. Ces fonds repartent à la CNAMS dès qu'Alain Griset devient chambellan en charge des Pme.

Mais premier grabuge pour le ministre. Ses anciens potes de la CNAMS soupçonnent un abus de confiance dans la gestion du PEA et une enquête judiciaire s'ensuit.

Mais ce n'est pas cette affaire entre syndicalistes patronaux qui convie un ministre de la République en exercice devant la Justice correctionnelle, ce mercredi 13 octobre 2021. C'est parce que, dans sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, il avait omis de déclarer le PEA, ses intérêts, et des "participations directes" dans plusieurs sociétés, comme la Française des jeux ou Natixis.

Lorsque j'ai été adoubé ministre des Pme, plaide l'ancien chef d'entreprise de Pme et ex-dirigeant d'un syndical patronal des Pme, je me suis plongé sur le champ dans un tas de dossiers inhérents aux Pme. Voilà pourquoi, j'ai oublié de déclarer 171 000 euros.

Dans ses réquisitions, le vice-procureur de la République estime que le prévenu fait preuve d’une "particulière mauvaise foi". Il requiert dix à douze mois de prison avec sursis pour omission de déclaration de patrimoine, une amende de 30 000 euros et  trois ans d’inéligibilité qui entraînerait «"automatiquement l’interdiction d’exercer des fonctions publiques", dont celle de ministre. Jugement le 8 décembre.

Présumé innocent, Alain Griset conserve son maroquin ministériel. Mais quelle idée de tripatouiller du fric à la pépère, en France même. C'est bêta tout de même. Non?

Dans un Supermarché Leclerc de Strasbourg, une caissière s'est vu licenciée pour avoir, le 13 janvier 2020, acheté une baguette et une patate douce sur son temps de pause. Être licenciée pour 2 euros parce que c'était contraire au règlement intérieur. Quant il y a oubli et oubli dans notre mauvaise société.

Alain Griset, ministre des Pme, risque la prison et de ne plus être ministre

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