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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Etat d'urgence: vous en prendrez bien jusqu'à fin janvier 2017?

Sans surprise, comme bonnet blanc et blanc bonnet, le pouvoir socialiste, la droite et son extrême, dans une nouvelle Union sacrée, ont prolongé l'état d'urgence. Mais passés le choc et la légitime émotion après le carnage perpétré à Nice, la raison n'a-t-elle plus droit de cité en France?

Le rétablissement de la "perquisition administrative" et de "l'assignation à résidence", auraient-elles permis d'empêcher l'acte criminel de Nice, quand  son auteur était un parfait inconnu des services de renseignement luttant contre le terrorisme? La réponse est non.

Et dans cette France, possédant l'un des arsenaux législatifs les plus sévères en Europe en matière de terrorisme -27 lois antiterroristes promulguées depuis 1986-, les citoyens d'en bas sont-ils mieux protégés? La réponse est toujours non.

Et que dire des déclarations de Christian Estrosi en janvier 2015, patron de la Sarkozyland en PACA, patron de cette région et de la métropole Nice Côte d'azur, ex-maire de Nice, devenu premier-adjoint -à cause du cuml des mandats: ah bon?-: en janvier 2015 : « Avec 999 caméras et une caméra pour 343 habitants (…) je suis à peu près convaincu que si Paris avait été équipée du même réseau que le nôtre, les frères Kouachi n’auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés et interpellés ». Aujourd’hui, avec 1 257 caméras, le tueur de Nice a pu effectuer deux itinéraires de reconnaissance et mener à bien son parcours assassin et sanglant sans être ni neutralisé, ni interpellé.

C'est la 4e fois que l'état d'urgence est voté par l'Assemblée nationale. Il devient donc ni plus ni moins un état permanent attentoire à nos libertés fondamentales. Mais a-t-il fait reculer les actes et les crimes en France perpétrés par des islamo-fascistes? En aucune façon.

Du côté des 489 voix pour à l'Assemblée nationale, l'ensemble du parti de François Hollande sauf 7 députés: Fanélie Carrey-Conte, Linda Gourjade, Jean-Luc Laurent, Denys Robiliard, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun et Suzanne Tallard, mais aucun ténor desdits frondeurs; toute la droite et son extrême.

Pour les 26 contre, les non-inscrits: Laurence Abeille, Pouria Amirshahi, Isabelle Attard, Danielle Auroi, Michèle Bonneton, Sergio Coronado, Cécile Duflot, Noël Mamère, Philippe Noguès, Jean-Louis Roumégas et Eva Sas, ayant démissionné du PS ou anciens du groupe écolo débandé après l'entrée au gouvernement de leurs patrons au Parlement et à EELV.

Côté GDR, dirigé par le communiste André Chassaigne, fort de 15 députés, François Asensi, Alain Bocquet, Marie-George Buffet, Jean-Jacques Candelier, Patrice Carvalho, André Chassaigne et Jacqueline Fraysse ont voté contre. Pas Marc Dolez (Fg), ni Nicolas Sansu et  Guy Charroux (Pcf). Ni aucun des députés ultramarins.

Chacun appréciera pour une future primaire à la gauche de la gôche.

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