Air France, règles, violences et surenchères par José Fort
Règles ?
Pour le gouvernement (qui amorce un mouvement de repli), le Medef, la droite et son extrême les interventions policières à 6h du matin chez des salariés relèvent de l’application « stricte » des règles et des lois. Valls et Mme Taubira se réfugient derrière cet argument pour tenter d’expliquer une forfaiture contre les salariés et le syndicat CGT. Sauf que le respect des règles et des lois ne s’applique jamais contre les fraudeurs, les voleurs en col blanc, les puissants impliqués dans de sordides affaires. Nous sommes donc bel et bien confrontés à une justice de classe.
Violences ?
Elles n'ont jamais profité à la classe ouvrière, répète-t-on un peu trop à mon goût en ce moment. C’est un fait, comme il est remarquable que pendant tous les grands mouvements, les ouvriers ont protégé leurs outils de travail. Mais lorsqu’il y a eu trop plein, les travailleurs ont su se défendre parfois violemment. Les canuts et, plus récemment, la Snecma en témoignent. S’en tenir au seul schéma établi de la lutte bien proprette découle d’une sous-estimation de l’exaspération populaire qui politiquement favorise le Front national.
Surenchères ?
Les bons mots, les belles formules, les éclats, les invitations à en faire plus font florès. Il est plus facile de se révolter depuis son salon que dans une entreprise. Ce n’est pas ainsi qu’on soutient efficacement les salariés en lutte.
Les salariés menacés méritent mieux
Autour deux et de leur syndicat, l’heure est à la solidarité et à la mobilisation. Rien de plus, rien de moins. En refusant de leur donner des leçons, en leur laissant la liberté de décider.
José Fort
Note de ma pomme: un petit dessin et n'oubliez pas de signer la pétition...
Premier Ministre: Pétition Libération des 6 d'Air France - Halte aux poursuites !
CGT-Archives PÉTITION LIBÉRATION IMMÉDIATE DES 6 D'AIR FRANCE ! HALTE AUX POURSUITES, AUCUNE SANCTION ! Ce lundi 12 octobre 2015, six salariés d'Air France ont été arrêtés à leur domicile ...