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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

A quand des vacances et des loisirs pour tous?

Le très regretté Wolinski, par des dessins simples, était à l'écoute du monde du travail et pas de la pensée unique, celle qui profite toujours au capitalisme et à ses laquais de droite, de son extrême ou de gôche.

A l'été 1936, les occupations d'usines et les grèves obligeaient le gouvernement à ce que le patronat de l'époque satisfasse les revendications de la CGT. Les accords de Matignon ne furent pas du gagnant-gagnant, mais bien une victoire de la lutte des classes, avec les droits conquis par les travailleurs, notamment les 15 jours de congés payés.

Aujourd'hui, il est de bon ton de proclamer que la classe ouvrière n'existe plus et que la lutte de classe s'est effondrée avec la chute du mur de Berlin. En attendant, presque 80 ans après les accords de Matignon, 50% du peuple de France ne part pas en congé et parmi ces travailleurs, une majorité d'ouvriers et d'employés. Et ceux qui partent, écourtent leur séjour de vacances, tout en vérifiant leur porte-monnaie (qui n'a jamais si bien porté son nom) comme la prunelle de leurs yeux.

En cause? L'explosion du chômage et de la précarité, le pouvoir d'achat en berne sans augmentation de salaire et avec les retraites et points d'indice des fonctionnaires gelés, le déremboursement croissant des médicaments, l'envol des tarifs SNCF, de l'énergie, du carburant ou des prix à la consommation, etc. Bref la rigueur imposée par la gôche comme elle le fut par la droite.

Dans les cités populaires, 80% des gosses, selon le Secours Populaire, n'ont d'autres vacances que le béton de leurs immeubles qui se lézardent, parce que là aussi, business is business Et merde pour les couches populaires, la majorité du peuple de France.

Or, pour assoupir encore plus les consciences, défilent dans toutes les téloches les bouchons des vacanciers, sans expliquer que la cause principale en est le péage autoroutier où on s'enfile à la queue leu-leu pour engraisser le grand capital.

François Rebsamen, le ministre dit du Travail par François de l'Elysée, a quitté le navire pour le fauteuil plus sûr de la mairie de Dijon. Courage fuyons, pour celui qu'on présentait comme l'un des meilleurs commis de l'état!

Allez, mes amis et camarades, la porte est entrouverte. Poussons plus fort pour qu'elle s'ouvre largement. Sans dieu ni césar ni sauveur suprême. Mais tous ensemble, dans nos esprits et dans nos luttes communes. C'est cela la lutte de classe contre l'exploitation capitaliste. Et rien d'autre.

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