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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

A l'heure de la casse tout azimut du rail public par François Hollande son gouvernement, les parlementaires socialistes et écologistes, et l'UE capitaliste, ce petit bonheur pris sur Médiapart

Nul ne proclame l'entrée au Panthéon, à côté des figures de la Résistance, des restes de la dernière Micheline et de l'ultime train Corail assurant la liaison Clermont-Ferrand-Béziers ou Paris-Caen. Et pourtant, ces vieux tortillards à la vie duraille, qu'on a laissé dépérir à petit feu pour mieux justifier leur liquidation, auront bien mérité de la patrie, assurant aux habitants des villes et des campagnes une circulation peu coûteuse et sûre sur l'ensemble du territoire. Certes, on se souvient aussi que les trains de France, tombés entre les mains de salauds bien français, ont conduit des enfants, des femmes et des hommes à la déportation et à la mort. Mais ce n'est pas le rappel de cette honte historique qui pousse les calculateurs missionnés de nos existence à la suppression des lignes Intercités. C'est leur ren-ta-bi-li-té, ou plutôt leur absence de. Dans la grande folie qui entraîne les gouvernements successifs, quelque soit leur couleur annoncée, à abandonner à l'avidité de l'actionnariat privé les équipements indispensables à la vie des gens, l'argument patiemment fabriqué de la non-rentabilité vaut condamnation à mort. L'Etat s'en lave les mains, laissant aux régions l'opportunité de bidouiller des délégations de service public qui iront dans les poches des copains et autres alliés politiques. Sinon, des autocars libéralisés par la loi Macron feront les affaires du lobby des transporteurs routiers sans trop qu'on s'inquiète de la saturation des routes, ni de celle de l'air en particules fines. Mais qu'importe finalement, puisque les inégalités allant croissant, de nombreux voyageurs n'ont plus les moyens de voir du pays autrement qu'en rêve. Ferme les yeux, Micheline, et attention au départ.

Par Juliette Keating sur Médiapart

 

Note de ma pomme: En prime, une Picasso, autorail X 3800 pour la SNCF, la Micheline pour les usagers comme on disait à cette époque. J'en ai conduit au dépôt de Mantes-la-Jolie. Nostalgie du temps qui passe sur les lignes de la Normandie. Mais aussi souvenir des revendications de la CGT, pour que ce matériel devenu obsolète en ces années 1980, roulant depuis 1947, aille à la ferraille et fasse place à des autorails modernes.

Aujourd'hui, sur ces mêmes lignes, la SNCF, l'Etat et le PS veulent réduire l'offre ferroviaire à leurs clients, comme on dit en 2015.

Alors nostalgie, pas du tout! Mais lutte de classes au présent!

Entre ici, Micheline!

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S
quand les cars auront remplacé les trains, alors les accidents sur les routes engorgées se multiplieront et la pollution empoisonnant la terre fera mourir la vie, nos arrière petits enfants pourront nommer cette catastrophe planétaire : dividendes, bénéfices, vols, plus value, ignorance crasse et incompétence des dirigeants du 21 eme siecle
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A
En écoutant les infos, j'ai revu mes déplacements dans ma région d'enfance comme collégienne puis lycéenne et mes voyages en transport collectif. J'ai autant aimé le car que le train mais les fonctions étaient différentes: le car est très bien pour de petits trajets, courts, sans trop de bagages et de préférence seul ou à deux ou trois, il passe souvent à proximité, on y est plus ou moins bien assis, attaché sur son siège les jambes pliés, le côté-vitre permet de voir le paysage mais le soleil peut être gênant, et tirer le rideau condamne votre voisin à se sentir encore plus enfermé car il ne voit que le haut siège devant lui, et puis les arrêts-pipi, les fringales.....Le train il faut se rendre à la gare (en campagne reculée, il faut un véhicule, un car,pour la ville le bus) mais que le trajet soit court ou long on y est à l'aise, seul ou en famille, on s'y déplace et on accède aux toilettes, plus les régions sont reculées plus se dévoile des paysages incomparables, plus on découvre une vie rurale typique à chaque arrêt, le voyage dure, on peut se détendre, jouer...on a pu emmener le bébé mais aussi le chien où le chat, on côtoie le commercial en déplacement, la ménagère revenant du marché du bourg voisin mais aussi un groupe de randonneurs ....Aucun des deux n'est gratuit, pour la rentabilité il est regrettable que le réseau ferré soit aussi mal exploité, que l'on ne lui donne plus que le lien social pour justifier son existence, rôle qu'il remplit à la perfection surtout quand on lui ajoute d'autres liens (vacanciers sans voiture aiment pouvoir découvrir le fin fond de la France,alors quel bonheur quand de petites lignes sont ouvertes où qu'un car les complète sur le canton) Oui le train est une nécessité, on ne l'utilise pas assez, il faut l'avouer nous sommes très mal renseignés sur les horaires et les possibilités de croiser et de relier les correspondances entre elles et c'est la faute à qui? Aline
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