Colette Capdevielle, députée du palais de l'Elysée:"Je suis fatiguée que l'on me dise aujourd'hui ce que doit être mon dimanche"
«Je suis un petit peu fatiguée que l’on vienne me dire aujourd'hui ce que doit être mon dimanche. D'un côté, hier, on me parle de spiritualité le dimanche; d'un autre, on me dit, et je le lis dans des amendements: "Le dimanche devrait être destiné à la vie associative, culturelle, familiale, politique et sportive". On va bientôt me dire et m'écrire dans des amendements ce que doit être mon lundi, mon mardi, et qu’en est-il de mon mercredi après-midi? Et de mon jeudi matin? Que faut-il que je fasse? (...), dixit Colette Capdevielle, samedi à l'Assemblée nationale.
L'élue socialiste a aussi fait part de son «enthousiasme» sur le texte de loi du ministre de la Banque Rothschild, «en particulier sur l’article 80», qui prévoit de modifier le Code du travail pour l'ouvrir des commerces de détail douze dimanches par an.
Bon, à part son fauteuil à l'Assemblée nationale, où qu'elle a bossé celle qui est membre de la Commission des lois: Avocate et non pas caissière à temps partiel dans une grande surface bourrée de fric (la grande surface, pas la caissière). Et un avocat est-il soumis directement à l'exploitation capitaliste? Et turbine-t-il le dimanche?
Bon, respect total pour les auxiliaires de Justice. J'en connais qui ne défendent que les travailleurs et les lois du travail devant la Justice contre le patronat. Puis, il y a avocat et avocat. Tenez par exemple, l'avocat et député Maximilien Robespierre.
Robespierre a défendu l'abolition de l'esclavage et de la peine de mort, le droit de vote pour les gens de couleur, les juifs et les comédiens. Il a décidé de réglementer sévèrement la Bourse de Paris. Il a été favorable au suffrage universel et à l'égalité des droits pour tous. Sa chute, le 9 Thermidor, coïncide avec l'arrêt des mesures sociales prises en faveur des pauvres et le triomphe du libéralisme économique.
Mais allez-vous me dire, Robespierre était un révolutionnaire, non? Oui, justement.