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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Pris dans la Charente libre:

Comme le scandent les gars de Zebda dans leur chanson, ils ne lâchent rien. Les grévistes de Leroy-Somer sont toujours là. Jamais à un plus d’un mètre d’un brasero où se consument quelques bûches, parce que le froid est terrible en ces jours de fin d’année.

Le mouvement, lancé à l’appel de la CGT, a débuté le 17 décembre dernier. Les grévistes réclament la mise en place d’un treizième mois pour remplacer un intéressement devenu au fil des ans erratique puis inexistant. Ils demandent aussi le versement d’une prime de 740 euros pour les un peu plus de 2000 salariés charentais du fabricant de moteurs, ainsi qu’une augmentation de salaire de cent euros.

 

Les piquets de grève bloquent toujours le site de Rabion, empêchant la sortie de toute commande à destination des clients. La direction n’a pas ouvert la porte à un dialogue, reportant toute discussion à l’ouverture des négociations annuelles obligatoires, le 7 janvier prochain.

"C’est comme ça depuis des années chez nous. Avec la direction c’est à prendre ou à laisser. A part les huissiers qui sont passés le 24, la direction ne nous donne aucun signe", regrette Nicolas Proust, secrétaire adjoint de la CGT Leroy-Somer. En ce dimanche en fin de matinée, ils sont une trentaine sur les piquets de grève. "On a vu revenir des gens qui avaient pris deux ou trois jours pour passer un peu de temps en famille. ça ne mollit pas: le soir du réveillon, on était 60/70. Il y a une rotation organisée et ça défile toute la journée."

Coups de klaxons et saluts d’automobilistes. Boîtes de chocolat et mots d’encouragement. Des anonymes assurent les grévistes de leur soutien. Ils envisagent désormais de passer un deuxième réveillon dans le froid de Rabion.

. PHOTO/phil messelet

. PHOTO/phil messelet

Le dialogue social vu par le patronat et la CGT qu'il faut aux travailleurs

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