Deux pigeons s'aimaient d'amour tendre, oui, grave!
Deux Pigeons s'aimaient d'amour tendre.
L'un d'eux s'ennuyant au logis
Fut assez fou pour entreprendre
Un voyage en lointain pays.
L'autre lui dit : Qu'allez-vous faire ?
Voulez-vous quitter votre frère ?
L'absence est le plus grand des maux :
A deux, nous ferions de meilleurs travaux.
Et les voilà partis comme des amoureux à leur âge,
Mais avec des vautours dans leurs bagages.
Chez Obama, ils en rencontrèrent bien davantage
Et puis revinrent à la maison,
Plein d’usage et raison :
Pierre commanderait, n’en avait-il pas le geste ?
François en édictant la loi ferait le reste.
Certes, il y aurait des chagrins et de l’humeur inquiète.
Mais bon souper, bon gîte, pourquoi leur dire adieu
Quand, dans l’Elysée, on est mieux qu’en d’autres lieux,
Parmi ceux d’en bas subissant l’orage,
Qui pour s’en parer n’ont qu’un mince feuillage.
Et est-ce qu’une vie chargée de suie
Donne-t-elle envie ?
Et puis Pierre n’avait pas les serres si cruelles
Qu’il fallait le fuir à tire d’ailes !
On scella donc le pacte à deux mains,
Même ceux traînant les pieds dire amen.
Deux pigeons s’aimèrent donc d’amour tendre
Et seuls les sots ne purent le comprendre
Qui rêvaient d’un temps nouveau,
D’un monde égalitaire et toujours beau.
Ce discours-là n’ébranle plus le coeur
Du parti à la rose et de ses acteurs.
Ne pleurez point, votre âme insatisfaite.
Ainsi sont-ils depuis toujours sous leur faîte.
Surtout ne scellez plus avec eux aucun serment,
A moins de vous mordre les doigts durant longtemps
Mais j’écris cela et qui écoute
Sa tête à l’envers et emplie de doutes
Et ces autres repartis dans l'énormité du cas
Sans peine aucune et à grands pas.
Oui sans remords et à grands pas.