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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Phillippe Courroye, alors procureur de la République à Nanterre, était soupçonné d'avoir tenté, en septembre 2010, de découvrir illégalement les sources de Gérard Davet et de Jacques Follorou, en réquisitionnant leurs factures téléphoniques détaillées. Le Monde et ses deux journalistes avaient porté plainte et saisi le Conseil supérieur de la Magistrature.

A cette époque, les journalistes enquêtaient sur l'affaire Lilianne Bettencourt et ses dérivations politico-financières dont l'une aboutissait à Eric Woerth, ministre de Nicolas Sarkozy. A cette époque aussi, le procureur de la République était très pote avec le locataire de l'Elysée. Bref, ça la foutait mal, vu que la Loi, justement sur le secret des sources, impose qu'aucune pratique irrégulière, directe ou indirecte, doit être entreprise pour vérifier les dites sources.

Bref, le Conseil supérieur de la magistrature vient de rendre son délibéré, les journalistes l'ayant saisi en 2012. Oui, il faut du temps au temps et c'était la première fois que des justiciables le saisissait. Le directeur des services judiciaires du ministère de la Justice, représentant Christiane Taubira et présent à cette audience disciplinaire, demandait de sanctionner Philippe Courroye.

 

Et bien en 18 pages chiadées, (voir sur le site du Monde), le Conseil supérieur de la magistrature a objecté qu'il n'y avait pas lieu à sanction. Par contre, l'ex-procureur de Nanterre est un nul de chez nul pour diriger un parquet. Mieux dit, c'est "n'a pas les qualités requises", dixit le CSM.

Phillippe Courroye, suite à cette affaire, avait été muté "pour raisons de service" d'avocat général à la Cour d'appel de Versailles à avocat général à celle de Paris. Il avait prétendu que c'était une sanction, mais le Conseil d'état l'avait débouté.

Le dossier est désormais chez Christiane Taubira, le CSM n'a qu'un avis consultatif, mais qui pèse tout son poids.

 

Questions à la con: Paname ce n'est pas mieux que Versailles comme poste? Et si M. Courroye n'avait pas les qualités requises à Versailles, les a-t-il à Paris?

Informé de l'avis du CSM, Phillipe Courroye a "eu une réaction de satisfaction et de soulagement", a indiqué son avocat. On le comprend d'autant plus qu'à Paris, cela le rapproche de Sciences-Po Paris où il donne des cours de de « Droit Pénal Économique ».

Sans blague, en citant comme exemple peut-être l'affaire Liliane Bettencourt?

Serviteur zélé d'un régime totalement corrompu, le célèbre procureur Courroye (de transmission) oppose une fin de non-recevoir à la demande du parquet de la Cour de cassation, qui a recommandé la saisine d'un juge d'instruction pour instruire le cas Woerth.

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