Patrons de l'hospitalisation privé à but lucratif en grève totale!
Vous avez bien lu, membre du Medef, la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) gréviste donc du 3 au 5 juin 2024, sauf, et heureusement, pour les activités vitales comme dialyses, chimiothérapies ou radiothérapies.
Le même Medef fustige pourtant deux fois plutôt qu'une tout mouvement de grève du personnel privé ou public dans la santé.
Sa revendication: alignement des tarifs sur ceux du public, quand cliniques et hôpitaux privés n'assurent que partiellement la mission de service public définie par la loi.
En revanche, activité en progression du côté des activités lucratives, telle la chirurgie ambulatoire, avec des médecins en secteur 2 aux dépassements d'honoraires "libres et non faussés": reste à charge faramineux pour le patient obligé de sonner à la porte du privé, par la déshérence de l'hôpital public sans moyens humain, matériel et financier. 53,6 % des séjours en chirurgie s'opèrent dans le secteur privé.
A quand donc, par le palais de l'Elysée, d'un ordre de réquisition pour assurer la mission de service public de santé du 3 au 5 juin 2024? A l'hôpital public, les patrons des établissements abusent largement pour assigner à leur poste le personnel gréviste pour la continuité des soins. Deux poids deux mesures?