Quand la région Occitanie veut casser le rail public
En Île-de-France, mais pas seulement dans cette région, la droite a l'ambition de transférer le rail public à des sociétés privées. Pas pour le bien de ses travailleurs et des usagers, mais comme la dénationalisation des autoroutes qui est totalement une réussite pour le capital. C'est pour obéir à Bruxelles, adepte de la soi-disant concurrence, mais surtout du marché libre et non faussé sur le vieux continent.
Ma région natale est devenue Occitanie sous Hollande président en annexant la région Midi-Pyrénées. Je m'en suis expatrié au début des années 1970 à cause du chômage endémique. L'Occitanie donc est dirigée par la socialiste Carole Delga avec au bureau exécutif régional des communistes, dont le vice-président chargé des transports.
Pour les régionales, théoriquement prévue en juin 2021, l'alliance des communistes avec les socialistes est maintenue dans une seule et même liste. Chacun voit midi à sa porte comme dit le proverbe. Mais la lutte des classes ne laisse-t-elle pas parfois la porte ouverte à la lutte des places?
En tout cas, en Occitanie, la région veut transférer des lignes de TER sous sa gouverne et non plus sous l'égide d'un service public ferroviaire unifié et intégré aux besoins de la Nation. D'où le communiqué de la Fédération CGT des cheminots à ce propos, clair, net et sans ambage, comme doit l'être quiconque soutient une politique du rail public au service exclusif de la Nation.
Le vice-président chargé des "mobilités et infrastructures transports" est donc Jean-Luc Gibelin. Il fut secrétaire général de la Santé-CGT. Depuis, il est revenu dans sa région natale comme cadre supérieur hospitalier.
En avril 2017, le journal La Marseillaise décrivait la rencontre quelque peu orageuse entre le vice-président régional chargé des transports et Stéphane Pérez, délégué CGT au Technicentre SNCF de Béziers, établissement déjà "en train d'agoniser: « Qu'est-ce qu'il faut faire ? s'attacher à poil sur la rame ? Il n'y a que ça qu'on n'a pas fait ». Si l'image en fait sourire quelques-uns dans la salle du centre de loisirs cheminots jeudi soir, l'ambiance se tend (...)"
Pour ma part, retraité du dépôt de Mantes-la-Jolie (78), ayant eu des responsabilités au Conseil de prud'hommes de cette ville et de l'Union locale CGT de la région mantaise, je suis syndiqué à la section des retraités du syndicat CGT de Mantes-et-Vexin. Demain 4 février 2021, je participerai au rassemblement organisé par mon syndicat devant la gare de Mantes-la-Jolie, dans le cadre de la journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations.
Je n'ai pas pu vivre et travailler dans mes Corbières natales à cause du capitalisme. Depuis, j'ai toujours appelé un chat un chat. Dès lors, je fais mienne l'indignation exprimée par la CGT-Cheminots.