Européennes 2019: vous avez voté et bien dansez maintenant
L'UE du capital n'est pas prêteuse, c'est là le moindre de ses défauts. Le Parlement européen élu, les vrais patrons de l'Europe se sont réunis à Bruxelles. Cela s'appelle le Conseil européen.
Ce n'est pas une quelconque conclave de technocrates, mais bien celui des 28 chefs d'état et de gouvernement en personne, dont Tsipras pour la Grèce. Gravé dans les traités européens, ils vont choisir le président de la Commission européenne. Sinon, toujours selon lesdits traités, il établit le programme d'action de l'UE. Programme d'action politique que la Commission européenne met en musique par des directives brisant un peu plus la liberté des peuples à se gouverner par eux-mêmes. Les 28 commissaires européens seront désignés par les 28 chefs d'état et de gouvernement en octobre. En rien des technocrates, mais bien les représentants politiques d'un pays.
Le Parlement européen, lui, ne peut proposer aucune loi. Il n'amende que ceux que le pouvoir exécutif de l'UE édicte. Et la parole revient toujours en dernier aux boss. Voilà, voilà, pour la démocratie. Mais pour que le marché soit libre et non faussée, il faut ça. Non?
Pcf et Lfi sont sortis très affaiblis des élections européennes. Sans boussole idéologique, ils ont persévérer à s'insérer dans le match Macron-Le Pen.
A mon avis, mais celui-ci compte-t-il, pour réagir, il faudrait s'ancrer dans les luttes et le quotidien du pays. Pas seulement en arborant des écharpes tricolores dans quelque manif que ce soit. Ou de dire ce qui est bien ou pas pour le peuple.
"Il n'y a pas de sauveur suprême", chante l'éternelle Internationale. Et elle ajoute: "Producteurs, sauvons-nous nous mêmes/ Décrétons le salut commun". Soit dit en passant, producteurs des richesses manuelles et intellectuelles.
Le salut commun: voilà mon prochain bulletin de vote. Du moins peut-être...