L'incendie en Alberta, au Canada: ce que vous n'ont pas dit les médias
Un journaliste digne de ce nom devrait présenter des faits qui contribuent à l'actualité et à l'information du public. Sauf que, sous le règne absolue de la pensée unique, le grand spectacle prime sur toute autre considération.
Ainsi, les causes d'un évènement sont toujours évitées, pour ne pas froisser le grand capital et ses acolytes qui rémunère bien lesdits médias. Il en a été pareil concernant le grand incendie en Alberta, au Canada.
Jose Fort, sur son blog, nous rappelle les valeurs du vrai journaliste d'information sur ce sujet:
Vous avez certainement vu les images dantesques des incendies toujours en cours dans la province de l’Alberta au Canada. Des scènes terrifiantes : des millier d’habitations calcinées, des files de voitures fuyant au milieu des flammes, des familles affolées.
Près de 100 000 habitants ont été évacués fuyant des feux hors de tout contrôle qui s’étendent sur plus de 2000 km2 et qui progressaient toujours lundi matin, mais moins rapidement que les jours précédents grâce à la baisse de la vitesse du vent et des températures.
La ville Fort Mc Murray aujourd’hui désertée est une ville champignon bâtie sur les sables bitumineux et les champs pétroliers qui firent la fortune de l’Alberta et du Canada. En 2011, le gouvernement canadien se retira du protocole de Kyoto qui visait à réduire les gaz à effets de serre. Le Canada n’en avait jamais respecté les obligations pour continuer à exploiter sans mesure le sable pétrolifère.
Conséquence directe des gaz à effet de serres, la région de Fort Mc Murray est minée par une sécheresse chronique, balayée par des vents incessants. Une proie rêvée pour des incendies ravageurs qui laissent totalement impuissants les pompiers déployés avec leurs dérisoires camions et leurs canadairs qui malgré les incessantes rotations n’arrivent pas à contenir les flammes
Aujourd’hui, à part suivre en spectateurs l’avancée des feux par satellites, les autorités de l’Alberta au Canada, ne peuvent plus guère compter que sur la nature. Cette nature qu’ils ont eux mêmes martyrisée. Pour mettre un terme à leur châtiment d’incendiaires- incendiés, ils ne leur restent qu’à miser sur cette nature qui elle seule peut entrainer l’arrêt des vents et le retour de la pluie…
Pendant ce temps, le prix du pétrole est à la hausse.
C’est dans l’Alberta actuellement en feu qu’est extrait l’essentiel de la production de sables bitumineux en Amérique du Nord, ce pétrole lourd à l’origine de la prospérité du Canada ces dernières années. Le cours du baril pour livraison fin juin a atteint un niveau proche des plus hauts de l’année. Pendant que les Canadiens tentent d’éteindre le feu, d’autres assistent avec une satisfaction non dissimulée à la montée des prix : l’Arabie Saoudite et le Venezuela, par exemple. N’oublions pas que le
Canada vient en troisième position des producteurs de pétrole dans le monde.
Etranges rapprochements : L’incendiaire-incendié permet à ceux qui comme le Venezuela n’en peuvent plus de voir le prix du pétrole baisser de reprendre des couleurs.
Comme quoi, le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres.