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Publié par le Mantois hier et aujourd'hui

amiante

     La droite, par la voix de ses deux présidents de la République successifs, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a eu beau crier contre le patronat voyou. Mais dans la réalité de chaque jour, il n'en est rien.

     Les anciens verriers de Givors, dans le Rhône, victimes d'un cancer lié à l'amiante, se heurtent au silence de l'Etat et au mur de l'argent couvert par la Sécurité sociale et la Médecine du travail. Licenciés en 2003, lorsque Danone (du CAC 40) se débarrasse de son usine de Givors, depuis, ils n'ont reçu aucune attestation d'exposition aux produits toxiques, alors que le Code du travail l'oblige et que les fiches d'utilisation prouvaient leur nocivité cancérigènes mutagènes et prototoxiques.

     Ainsi, depuis leur licenciement, alors qu'ils travaillaient en permanence dans de la poussière, un seul verrier, décédé, a pu obtenir que son cancer soit reconnu comme maladie professionnelle. Pour les autres, touchés aussi par le cancer, la Sécurité sociale n'a pas les bonnes cases dans son tableau des maladies professionnelles et la Médecine du travail (salariée par qui?) fait le mort. Cela se comprend. Les verriers malades attaquent les intérêts capitalistes du premier producteur mondial d'emballages en verre. Et le gouvernement des riches ne peut pas convaincre ses amis. Cela étant, concernant les verriers atteints du cancer, la lutte se poursuit. Ils ont reçu l'aide d'un chercheur du CNRS pour établir leurs dossiers.

 

     Il y a des alliés perpétuels du patronat français, la droite et le Fn. Il en existe hélas des occasionnels, comme la Sécurité sociale et la Médecine du travail parfois, deux organismes fondés pourtant pour être au service de la nation et des salariés.

     Et qu'en est-il en ce moment de la CFDT-cheminots? Alors que la CGT lui proposait l'action à la SNCF, elle a avalisé un accord salarial au rabais pour une augmentation de 0, 4%. En ce moment, à grands renforts des médias, la CFDT vient de déposer seule un préavis de grève pour tous les week-ends de décembre, alors qu'elle ne représente qu'un pouième des conducteurs à la SNCF.

     Certes, la SNCF vient de détricoter les horaires des trains pour le 11 décembre 2011, sans concertation aucune avec les syndicats et encore moins avec les associations d'usagers. De ce fait, le mécontentement se fait entendre un peu partout en France. Or hier, M. Pépy, big boss de la SNCF, affirmait qu'il n'y aurait pas plus de grève que de beurre en branche. En effet, le médiateur chargé d'apaiser les tensions n'est autre que Nicole Notat. Elle fut la dirigeante nationale de la CFDT, avant le secrétaire général actuel. Elle a fondé une agence de notation (capitaliste) et un prix couronnant les entreprises européennes. Ah bon?

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