«Je crois qu'il ne peut plus y avoir de traitement crédible de la politique aux Inrocks» a-t-il déclaré à Télérama, ajoutant qu’il y a «un gros malaise» au service
politique.
«Je ne crains pas la censure, ni les relectures orientées. Je sais qu'elle me laisserait libre», a précisé l’éditorialiste qui insiste avant tout sur la
crédibilité que perd selon lui le journal: «On ne peut plus être lu pour ce qu'on écrit. Tout sera forcément interprété!»
«Le journalisme politique, c'est avant tout une lutte contre la communication politique, un contre-pouvoir non institutionnel. Un journal traitant de politique
ne peut pas être dirigé par quelqu'un d'aussi impliqué personnellement dans la vie politique du pays», a-t-il encore expliqué à Télérama.
Dans le numéro de cette semaine, Thomas Legrand signe un éditorial "très anti-Montebourg", écrit avant l’arrivée d’Audrey Pulvar au sein
de l’hebdomadaire. «C’est un hasard, mais vous voyez bien comment ça va être lu», déclare-t-il. Le journaliste évoque une enquête récente sur le PS dans le
Nord-Pas de Calais, estimant qu’il ne pourrait plus «l’écrire de la même façon».
Interviewée par l’AFP lundi 16 juillet, Audrey Pulvar a déclaré que l’hebdomadaire ne serait ni «une annexe, ni une chambre d'écoute, ni un organe du Parti
socialiste».
Note de ma pomme: Bon, peut-être un prêté pour un rendu. Depuis 2009, le magazine est présidé par Matthieu Pigasse, homme
d'affaires proche du Ps qui est passé par les cabinets ministériels socialistes de Dominique Strauss-Kahn et de Laurent Fabius. David Kessler, lui directeur
général dudit magazine, vient de quitter le magazine pour être le conseiller "culturel et communication" de François Hollande à l'Elysée.