Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le magasin Castorama de Villenave-d'Ornon en Gironde a introduit une taupe parmi son personnel. Non, pas cet animal myope qui creuse des galeries souterraines, mais bien un espion en chair et en os du genre humanoïde afin de surveiller les salariés et de rendre rapport à la direction, entre décembre 2011 et mars 2012. La société qui salarie la taupe est la Sipc basée à Meyreuil dans les Bouches-du-Rhône.

La Taupe


Sud-Ouest, du 26 janvier, indique que la CFDT a porté plainte auprès du procureur de la République de Bordeaux. L’Humanité s’est procuré le rapport de la taupe.

L’agent de la Spic a été embauché le 6 décembre 2011 en CDD et, durant 4 mois, tourne dans les différents services de Castorama. Il en profite pour donner ses impressions sur les méthodes de travail de chacun. Certains salariés s’en « sortent » bien. « ... et … ont une bonne conscience professionnelle et sont très efficaces, fiables et sérieux », note la taupe. D’autres vendeurs sont « un peu plus laxistes et travaillent à leur rythme ».

Le faux salarié multiplie les jugements de valeur extrêmement sévères: une salariée « n’est jamais en magasin et ne dit pas souvent bonjour aux gens ». Un autre « se croit intouchable » : « pas apprécié de tous, il est considéré comme un emmerdeur et comme une balance. Tout le monde se méfie de lui car il aime créer les problèmes. »

Quant aux quelques salariés suspectés plus directement de vol, ils ont bénéficié d’un traitement particulier. La taupe a cherché à gagner leur confiance pour les pousser à commettre des vols.  « Comme je l’avais fait croire à .., je lui raconte que j’ai recommencé et que cette fois-ci j’ai volé un super tournevis sans fil Mac Allister. Sa réaction est un peu la même que la dernière fois, il me dit : « arrête, ça craint, t’es malade ou quoi ». Je persiste : « Mais ça craint pas, t’inquiète… »

 

Au final, malgré toutes ses tentatives, la taupe n’aura visiblement pas réussi à faire craquer les salariés soupçonnés. Le parquet de Bordeaux étudie le dossier. C’est maintenant au procureur de trancher.

Commenter cet article

C
Comme quoi les taupes, pour s'en débarrasser, ne jamais les enterrer.
Répondre