La presse de 1940 à 1944
Entre 1940 et 1944, la plus grande partie de la presse - tant nationale que régionale - a collaboré avec les forces d'occupation.
A la Libération, ses imprimeries ont été immédiatement investies par les équipes des journaux clandestins de la Résistance : Combat, L'Humanité, Franc-Tireur, Libération, Le Populaire,...
Le 26 août 1944, le gouvernement provisoire impose aux journaux la publication du nom de leurs actionnaires et interdit à tout individu de posséder plus d'un quotidien d'information générale et politique tirant à plus de 10.000 exemplaires.
Un directeur de publication n'a plus le droit d'exercer conjointement une fonction industrielle ou commerciale « qui constitue la source principale de ses ressources et bénéfices ».
Le 9 octobre 1945, la Fédération de la presse proclame : « La presse est libre quand elle ne dépend ni de la puissance gouvernementale, ni des puissances d'argent, mais de la seule conscience des journalistes et des lecteurs ».
La loi du 11 mars 1946 exproprie la quasi-totalité des journaux parus sous l'occupation, sans aucune compensation si les dirigeants sont coupables de collaboration. Les biens de ces entreprises sont transférés à une entreprise publique.
Mais, peu à peu, on assiste au retour du système commercial.
En mars 1947, seules 115 entreprises, sur 809 ayant fonctionné sous l'occupation, ont fait l'objet d'un transfert. En 1954, une nouvelle loi est votée qui permet aux propriétaires expropriés de racheter leurs biens.
Les « puissances d'argent » reprennent le contrôle des grands moyens d'information.
Presse de la collaboration
Source: Le petit Blanquiste à lire ici: link