La morale et l'histoire
L'Union européenne s'est dotée d'un commissaire porte-voix de son action et de ses valeurs à travers le monde, en l'occurence une britannique, baronne, social-démocrate et membre à vie de la Chambre des Lords. Bon, Catherine Ashton n'intervient jamais sur les droits de l'Homme sacrifiés sur notre planète. C'est peut-être trop loin et sa vue ni son ouïe ne sont pas si performants que ça. Surtout, son boulot principal est que les capitalistes européens puissent vendre ailleurs que dans leurs frontières. L'UE possède aussi une Cour internationale de Justice, mais là aussi, c'est surtout pour faire admettre à notre vieux continent que la concurrence doit être toujours libre et non faussée.
Depuis, les pays-Bas cherchaient à le remettre derrière les barreaux. Or sans doute, le téléphone ne marcha pas bien entre deux états fondateurs de l'Union européenne aux valeurs sacrément chrétiennes. Bon, en 2010, Les Pays-Bas relançaient l'affaire avec enfin un mandat d'arrêt international (il était temps). Mais là, l'Allemagne refusait l'extradition au motif que le nonagénaire était devenu allemand en servant dans la SS, conformément à une loi édictée par les nazis et que ce pays n'extrade pas ses nationaux, même s'ils ont été nazis et criminels de guerre. Oui, vous avez bien lu, mes amis et mes camarades...
Klass Faber, criminel de guerre hollandais, mais devenu allemant vu son engagement dans la SS, est donc mort de sa plus belle mort.
J'avais intitulé mon article la morale et l'histoire. L'histoire, je vous l'ai racontée. La morale, il n'y en a pas dans l'Europe de l'euro et de la concurrence libre et non faussée.
La boîteà lettres de K.Faber à Ingolstad, paisible bourgade allemande...