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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

 

Affiche française du Larron (1980)

Sur BFM tv, dès le départ, la mise en scène puait la guimauve digne d'un des plus insipides navets que le cinéma aurait honte un jour d'avoir tourné. Dans le rôle de l'inquisiteur, un très gentil journaliste avec des questions des plus gentilles, ce qui faisait trop apparaître que le gentil et le méchant se connaissait.


Dans le rôle du méchant, l'ex-ministre socialiste du Budget. Enfin pas si méchant que ça, puisque faute avouée est à demi pardonnée selon certains. Et comme le larron s'est repenti tellement de fois sur BFM tv, il peut pécher à nouveau plusieurs fois encore.


En fait, l'ex-homme fort de François II n'a rien fait de mal. Le gentil fric qu'il a accumulé provient de non moins gentils laboratoires qui ne font pas du lobby pour se remplir les poches. Ensuite, le chirurgien plasticien qui tenait table d'opération ouverte dans Paname a simplement fait une gentille faute de jeunesse en plaçant du gentil argent en Suisse, un peu comme ce gamin insouciant qui chaparde un malabar dans un étal.  Après tout, la Suisse est notre voisine et à ce qu'on sache, la France de l'Elysée n'est pas en guerre pour éradiquer le paradis fiscal qu'elle est.


Certes, l'ex-pilier du PS, militant du parti à la rose depuis toujours, a fait mettre au chaud dans un gentil coffre-fort helvète de l'argent honnêtement gagné par son seul talent. Et s'il a choisi un avocat d'affaires d'extrême-droite, c'est qu'il ne faut pas mélanger le combat politique avec l'amitié.


Ensuite, celui qui a fauté a demandé pardon à la terre entière, assuré que son gentil inquisiteur ne serait pas le premier à lui jeter la pierre. Ce fut ainsi que cette très mauvaise comédie se termina. On n'eut même pas à démonter la croix en carton-pâte, puisque en fait, il n'y avait pas de larron. Ou juste un tout petit peu.


Les ex-amis socialistes de l'ex-ministre socialiste du Budget ont dit, de suite après cette lamentable mise en scène, que leur ex-pote n'existait plus dans leur coeur. Bref, de la belle politique politicienne à qui, sans contestation aucune, on donne le premier prix d'interprétation.

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