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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

     Christian Estrosi, ex-ministre de l'Industrie (sic) du gouvernement des riches, député UMP des Alpes-Maritimes et ténor enrhumé de l'UMP (dont le vrai titre est Union pour un mouvement populaire et il y en a qui le croît) fait rire beaucoup de monde. Sur les ondes de RFI, il a rétorqué aux journalistes (des vrais, ceux-ci) qui brocardaient le banquet du Fouquet's, offert par Nicolas Sarkozy à un plein panier de ses meilleurs potes, pile le soir qu'on lui offrit les clés de l'Elysée: "Le Fouquet's n'est ni plus ni moins qu'une brasserie populaire."

     Un peu comme si cet établissement, sis dans le nec le plus ultra des arrondissements du Paris très bourgeois, à l'angle des Champs-Elyées et de l'avenue Georges V, était comparable à l'un de ces bistrots où l'on avale un café sur le pouce, ou l'on se restaure d'un jambon beurre, où l'on achète aussi un casse-croute à emporter, tout cela sans risquer se salir auprès de la haute née avec un cuillère d'argent dans la bouche ou de ce gratin sorti des cuisses du capitalisme. On en rirait presque de la bêtise d'Estrosi, si celui-ci n'avait pas pris ses cliques et ses claques du gouvernement (pas du tout populaire), pour s'être fait prendre en l'air (du moins, avoir pris un jet privé payé par le trésor public, pour une course entre l'Europe et les Amériques).

     Bon, à sa décharge, le pistolero de Sarkozy n'avait pas été invité aux festivités organisées au Fouquet's, ce soir du 6 mai 2007. Peut-être était-il de garde sur les Champs-Elysées pour protéger son suzerain et ses chers amis. Je dis chers, par rapport au coût du repas. En effet, tout ce beau monde, une soixantaine triée sur le volet, (sauf ce pauvre Estrosi) n'a pas fait que casser une petite croûte sur le zinc devant un grand verre d'eau minérale.

 

     Je ne vais pas vous énumérer les potes du roi élu, cela vous agacerait sûrement. Mais je peux vous dire que ni La Vie ouvrière ou l'Humanité n'était invitée. Par contre, ont festoyé Le Figaro, Le point et TF1, en compagnie de la société Endemol, du boss d'Ipsos, du producteur de télé Arthur, du pdg d'Havas au top 5 mondial de la communication. Côté patrons, quelques uns au hasard: Mathilde Agostini de Prada-France, Bernard Arnault de LVMH et Nicolas Bazire, son secrétaire général (celui que, depuis sa mise en examen dans l'affaire Karachi, Sarkozy ne connaît plus), Antoine Berhhein des assurances Generali, la patronne de Tifany France, le pdg de Dassault, Serge, patron aussi du Figaro, Decaux des mobliers Decaux, les patrons d'Alstom, de Veolia, de Bio-Alliance Pharma, du financier François Pinault, et puis de bien d'autres, sans oublier Albert Frère, première fortune de Belgique, sans doute en vue d'annexer un jour la Belgique wallone au palais de l'Elysée.

     Puisque j'y suis, représentant le sport: Richard Virenque dopé à l'insu de son plein gré, le multicartes sur les ondes, Basile Boli ou Bernard Laporte, accessoirement pour le rugby, mais principalement affairiste de haut vol. Pour la culture Jean Reno et son épouse, Johnny et la sienne, Christian Clavier et Marie-Anne Chazel pour le cinoche.

     Il y avait Claude Guéant, notre chef de la police actuellement, Gaino la plume du roi élu, François Fillon et Alain Minc économiste du capitalisme.

     Pour la diversité, seulement Rachida Dati. Mais comme dit Brice Hortefeux: "c'est à partir de deux qu'il y a problèmes!"

 

     Et combien ces agapes confraternelles ont-elles coûtées? Bon, c'est vrai Pernaut de TF1 n'en a rien dit. Alors je suis allé sur le site du Fouquet's (Publicité gratuite depuis le début!). Un repas normal revient à 120 euros hors taxes et boissons. Pas de pinard au verre comme dans un bistrot populaire, mais le vin le moins cher est un 33cl côte de Beaune à 33 euros. Le café revient à 8 euros, plus qu'une heure à turbiner au SMIC. Pour les desserts, le moins onéreux est un baba au rhum à 17 euros, mais servi avec de la crème légère.

    Ah, j'oubliais, le Fouquet's n'accepte pas les tickets-restaurants ni autre réduction à l'usage de ceux qui bossent pour les patrons.

 

     Bon, je crois que j'ai fait le tour avant que j'aille vomir de dégout.

     C'est pour emporter?

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C
un p@pier à consommer tout de suite
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L
<br /> <br /> Merci de ton soutien qui fait développer mon blog<br /> <br /> <br /> <br />