Aurore Martin et la "main de Valls"

Aurore Martin, militante basque française, enfin libérée des geôles espagnoles depuis 2 semaines, s'est exprimée dans le quotidien Sud-Ouest. Elle n'y va pas par quatre chemins et appelant un chat un chat, désigne "la main de Valls" dans son arrestation par les forces de l'ordre françaises avant d'être remis aux flics ibériques.

"Trop vite pour qu'il s'agisse d'une arrestation fortuite", dit-elle dans le journal.

Aurore Martin raconte l’instant de son arrestation le 1er novembre dernier à Mauléon. "La personne qui m’a interpellée ne m’a pas reconnue. Il m’a demandé les papiers de ma voiture. Je lui ai donné ma carte grise en lui disant que le reste était à la PJ de Bayonne. Il m’a demandé pourquoi. Je lui ai répondu : "vous demanderez à vos collègues". Puis un agent en civil est sorti de la camionnette et m’a demandé de les suivre."

En revanche, la militante de Batasuna, qui était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen (MAE) émis par un juge madrilène et avalisé fin décembre 2010 par la justice française, ne semble pas croire au caractère fortuit de l’opération de la gendarmerie qui a conduit le soir même à sa remise aux autorités espagnoles. "Le dispositif s’est enclenché très vite. À 16 heures, nous avons quitté Mauléon. À 18 heures, j’étais au commissariat de Pau. À 20 heures j’étais déjà à la frontière et dans la nuit à Madrid. Entre-temps, les agents ont eu le temps de monter une opération leurre pour faire croire qu’un convoi passerait par le Somport."

Aurore Martin a été libérée le 22 décembre contre une caution de 15 000 euros et doit pointer à la police espagnole.

On espère que les députés socialistes des Pyrénées-Atlantiques interpelleront, par une question écrite, le chef de la police française, suite aux révélations dans la presse d'Aurore Martin.

Hymne basque républicain lors de la Guerre d'Espagne:

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