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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

 

 

 

La Direction de l’Infrastructure fait comme si rien ne s’était passé en juillet autour de la catastrophe ferroviaire de Brétigny ou les divers accidents graves voire mortels de ces derniers mois.

Les éléments qui ressortent des enquêtes en cours remettent en cause les politiques de maintenance mises en place par cette même Direction.

Celle-ci d’une manière scandaleuse continue d’aller vite en besogne dans ses projets de restructurations qui fragilisent encore plus notre outil de production. Ces restructurations remettent en cause nos conditions de vie et de travail et par voie de conséquence notre sécurité.

En cette fin du mois d’août 2013, elle essaye de passer « au forceps » dans les plénières de CER sur le Sud Est.

Projet Evolution des INFRALOG : passage en force, pourquoi ?

Cela n’a fait l’objet d’aucun réel débat avec les organisations syndicales au niveau national.

Rappelons que nous demandons de longue date et encore plus dans la dernière période au regard des évènements survenus, la remise à plat de l’organisation de la production à l’équipement.

Les éléments issus des derniers évènements survenus confortent notre analyse que l’éloignement de notre maintenance de proximité devient dangereux pour les cheminots, pour le service public.

Nous citons ce qu’ils visent :

- Sur le territoire de production, il est envisagé de regrouper les moyens et les compétences au sein d’un établissement unique.
- Ils précisent que le périmètre est celui du territoire de production Sud Est y compris LGV.
- Ils précisent des principes de regrouper certains métiers qu’ils qualifient seuls de rares.
- Ils précisent des regroupements de métiers de la logistique.
- Ils ramènent nos engins logistiques au sein de cet établissement unique avec leurs équipages ainsi que les CREM.
- Ils prévoient une intégration des ressources mobiles au-delà du périmètre d’un seul Infrapôle.

Le calendrier envisagé :

- Présentation des premières orientations au dernier trimestre 2013 ;
- Mise en œuvre à l’automne 2014.

Les dangers d’un tel projet dogmatique :

 A court terme, une remise en cause de notre politique de maintenance de proximité et des Infrapôles.
 Une mort à feu doux de l’ELOG national.
 Une mobilité imposée avec une déréglementation du travail assurée.
 Une dégradation des conditions de vie et de travail.
 Une remise en cause des fondamentaux de nos métiers de service public.
 Un risque de perte de connaissances des installations qui aura une répercussion immédiate sur la sécurité au sens large du terme.
 Une nouvelle organisation qui sent la filialisation orchestrée et donne encore plus de chance aux sous-traitants de prendre notre travail que la Direction de l’Infrastructure leur offre.

Il n’y a pas de place pour les menteurs et les casseurs ! Nous interpellons la Direction Nationale (voir courrier joint), mais cela ne suffit pas !

Localement dans les jours et heures à venir, nous devons intervenir de toutes parts pour conjuguer les dysfonctionnements de chaque chantier et nos revendications (emplois, conditions de vie et de travail, sécurité…).

Face aux situations gravissimes qui nous remontent depuis le 12 juillet 2013, leur projet ne passera pas.

Les mobilisations des cheminots sur leur quotidien doivent fortement compter pour faire bouger les curseurs !

Montreuil, le 03 septembre 201

 

Note de ma pomme: On se rappelle les trémolos de Guillaume Pépy, pdg de la SNCF, après la catastrophe ferroviaire de Brétigny. L'entreprise prenait toute la responsabilité dans cet accident. Or, le communiqué de la CGT-Cheminots démontre que Guillaume Pépy poursuit sa politique d'économie, couvert par l'Elysée.

En Espagne, le juge chargé de la catastrophe de Saint-Jean-de-Compostelle a mis en examen, outre le conducteur du train, l'exploitant du réseau espagnol pour défaut de sécurité.

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