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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

JE VOUS FAIS UNE LETTRE

QUE VOUS LIREZ PEUT-ÊTRE

EN AVEZ VOUS LE TEMPS?

Monsieur Cognet, lors de cette élection du 15 mai prochain, vous vous opposez à monsieur Santini qui fut votre adjoint chargé de l'Urbanisme lorsque vous dirigiez la majorité municipale de droite forte de 38 conseillers. Depuis, des contentieux, vous ayant divisés si j'en crois la presse régionale, ont entrainé cette élection pour un nouveau conseil municipal.

Néanmoins, j'ai bien reçu dans ma boite à lettres un courrier, personnalisé et signé de votre main, me précisant qu'après votre réélection, tout projet de bétonisation de la ville serait aboli. Et donc, d'après ce que j'ai lu, la destruction de mon petit pavillon de banlieue, pour construire en lieu et place un immeuble de logements dits "intermédiaires" sur plusieurs niveaux, deviendrait obsolète.

Mais pourquoi avoir fait voter par l'ensemble de votre majorité municipale la convention plaçant mon bien en "réserve foncière" et de ce fait m'expropriant à terme?

Mon épouse et moi habitons au 191 boulevard du maréchal Juin depuis plus de 40 ans. Mes enfants y ont grandi et effectué leurs scolarités en maternelle, primaire et secondaire à Mantes-la-Jolie.

Je vous informe également que mon pavillon est jumelé et bâti en pierres meulières, ce qui appartient à la culture mémorielle de la ville. De la même façon, il a réchappé au terribles bombardements alliés de 1944 sur les emprises ferroviaires et l'usine Drivers-Harris qui lui étaient voisines.

Retraités septuagénaires mon épouse et moi-même avons mis dernièrement en conformité l'installation électrique et d'alimentation en eau pour satisfaire aux nouvelles normes, sans y être obligé. Il y a peu, nous avons agencé notre intérieur, la salle de bains et les toilettes à cause du handicap de mon épouse, suite à son importante opération chirurgicale. Mon épouse est désormais titulaire d'une carte d'handicapé.

Monsieur Cognet, monsieur Santini, et accessoirement monsieur Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines, vice-président de l'intercommunalité du GPS&O, président d'une société de logements et élu municipal de Mantes-la-Jolie, j'aurais pu vous informer de tout cela pour réfléchir ensemble sur ma présente situation.

Or, ce n'est pas la municipalité, que vous dirigiez avec monsieur Santini, qui m'a adressé un courrier recommandé, mais l'Etablissement public foncier d'Île-de-France. Bonjour à la citoyenneté dont vous prétendez être porteurs dans votre campagne électorale respective!

Pour autant, je vous adresse bien le bonjour de notre couple de citoyens mantais, libres et debout, mariés en l'hôtel de ville de Mantes-la-Jolie dans les années que les moins de vingt ans ne sauraient connaître.

 

Ps: l'article du Parisien concernant l'un de mes ouvrages écrits en faveur de la ville de Mantes-la-Jolie:

Municipale partielle de Mantes-la-Jolie: A messieurs Raphaël Cognet et Jean-Luc Santini, subsidiairement à monsieur Pierre Bédier

"Un travail de mémoire. Un travail salutaire aussi qui apporte un regard neuf sur une page d'histoire méconnue : l'Occupation dans les Yvelines. Auteur de plusieurs ouvrages historiques sur la région mantaise, l'auteur Roger Colombier vient de publier « Les Juifs oubliés de Mantes-la-Jolie »*.

Fruit de plusieurs mois de recherches, ce livre retrace le destin de trois familles mantaises pendant l'Occupation : les Zolty, Mittelchtein et Schimianski qui subiront à des degrés divers la barbarie des nazis et de leurs soutiens zélés.

« En travaillant sur cet ouvrage, je me suis rendu compte que les persécutions contre les Juifs à Mantes-la-Jolie n'étaient pas connues, confie Roger Colombier. Contrairement à ce qui s'est passé à Paris, il n'y a pas eu de grosses rafles. Il s'agissait plutôt de petites opérations de déportation, de harcèlement. »

L'ouvrage illustre aussi de façon étonnante la mansuétude à l'égard des Français collaborateurs. « Le préfet de Seine-et-Oise qui avait participé à ces déportations ne sera jamais inquiété à la Libération. Il mourra tranquillement dans son lit en 1987 », ajoute l'auteur. Des élus de Mantes-la-Jolie, membres de la Milice, ne seront jamais jugés…

Mais la lâcheté et la dénonciation ne sont pas les seuls personnages de ce livre. Roger Colombier rend aussi hommage aux héros anonymes, comme ces employés communaux et ces curés qui ont protégé la femme et les enfants de Moszeck Zolty, juste après la déportation de ce dernier. Bernard Zolty, son fils, sera notamment sauvé grâce au curé de Guerville qui lui fournira de faux papiers."

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