Allô François? C'est Roger. Comme toi je suis blanchi.

Figure-toi que j'allais faire une bourde terrible pour la dernière Saint-Valentin avec mon épouse. Je m'étais trompé de page sur mon agenda. Heureusement, mon directeur de cabinet m'a bigophoné pour me mettre sur les bons rails. Gloire et reconnaissance à ces subalternes dont l'histoire ne retient jamais le nom.

Vite, j'ai appelé l'épicier du coin pour qu'il livre à mon domicile une bouquet de roses, un homard géant congelé et le meilleur de son vin en rayon, celui issu de la communauté européenne que nous aimons bien.

Bon, pour le bouquet de roses, à 22h 30, à moins qu'il rapine le jardin public asséché par la canicule... Aussi, démerdard comme il est, j'ai eu droit à da la menthe fraiche, ça peut servir pour faire plaisir, boire du thé ou faire du taboulé. Pour le homard géant, il n'en avait pas dans le rayon surgelé. Il n'avait que de la brandade de morue. Bien, comme on dit la concierge de mon HLM, faute de homard géant, mangez de la brandade.

Le repas s'est bien passé avec mon épouse pour cette Saint-Valentin. Comme j'avais loupé l'heure, je suis arrivé aux dernières infos de BFm-Tv à 0h 16 où j'ai appris qu'on te cherchait des noises François pour le repas de la Saint-Valentin dans ta bicoque.

Du coup, j'ai fait venir la déontologue du quartier. C'est aussi ma concierge. Eh bien, elle m'a blanchi. Du coup, comme il restait du thé à la menthe, je lui en ai offert. Elle a refusé catégoriquement. Déontologie oblige.

Ce matin, j'ai écouté toutes les téloches. Toutes t'on dit blanchi François. C'est un bon signal pour la transparence et la démocratie.

Pour mon cas, l'épicier du coin m'a facturé mes achats au tarif de nuit. Et toi, c'est du pareil au même?

#politique