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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Tous ensemble le 1er décembre 2018

Il n'y a pas plus de beurre en branche qu'une différence entre la France des campagnes et celle des villes, bêtise que nous servent les pommadés de l'information au service de la pensée unique, celle du capital. N'y a-t-il pas de la misère dans les quartiers populaires des villes? La tragédie de Marseille avec l'écroulement assassin d'immeubles dans la 2e ville française en est hélas le dernier exemple.

Hier, j'ai même entendu qu'on devrait porter plus d'attentions au "classes moyennes les plus modestes". A ce rythme-là, tout porterait à croire qu'il existe aussi des classes moyennes moyennes et des classes moyennes supérieures.

Pendant qu'ils nous lanternent en nous cataloguant pour mieux nous diviser, notre pouvoir d'achat reste au niveau des pâquerettes, le chômage et la précarité sont toujours là (80% d'embauches en 2017 ont été des CDD, sans parler des CDI à temps partiel imposés) dans le 5e puissance économique du monde.

La flambée du prix des carburants, pour faire le plein ou se chauffer, ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt d'une dégradation générale du pouvoir d'achat et de l'emploi en France.

Déclaration de la Commission exécutive confédérale CGT

Des salariés actifs et retraités, des citoyens expriment une colère légitime pour avoir les moyens de vivre dignement, pour plus de justice sociale. Cette colère, la CGT la comprend et la porte au quotidien depuis plusieurs mois et au travers de nombreuses journées d’action et de grèves.

Alors que la France est en 2017 le 5e pays producteur de richesses dans le monde, le chômage, le travail précaire s’accroissent et plongent dans le désarroi de plus en plus de familles, de citoyens. La préoccupation d’une partie grandissante de la population est de boucler les fins de mois. Ça ne peut plus durer. Une société qui n’offre pas de perspectives à ceux qui produisent les richesses par leur travail, ni à la jeunesse pas plus qu’aux retraités, est une société sans avenir.

Le gouvernement joue avec le feu en banalisant les revendications, en ignorant les organisations syndicales. Pire, le président de la république, ses ministres sont régulièrement méprisants vis-à-vis des citoyens au travers de « petites phrases ». Cette politique lui revient en boomerang en plein visage. La responsabilité du gouvernement est énorme. Le surnom de président des riches est bien justifié. À force de tirer sur la ficelle, les premiers de cordée seront bien seuls au sommet.

Il y a donc urgence à répondre aux attentes sociales comme :

  • l’augmentation du SMIC à 1800 euros avec répercussion sur l’ensemble des grilles de salaires mais aussi des pensions et des minima sociaux ;
  • la prise en charge des transports par les employeurs ;
  • une TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité, notamment le gaz et l’électricité ;
  • une fiscalité juste, tenant compte des revenus, avec en premier lieu le rétablissement de l’impôt sur la fortune.

Ces revendications sont urgentes et légitimes.

Le gouvernement instrumentalise les enjeux environnementaux, alors que rien ne se fera si on ne prend pas en compte le lien unissant cause sociale et cause écologique. Nous refusons cette nouvelle division orchestrée par l’Élysée entre les citoyens qui seraient responsables en matière environnementale et les autres. Nous refusons de mêler nos voix avec ceux, comme le Patronat, qui font volontairement l’amalgame entre taxes et cotisations sociales.

Dans cette période de clair-obscur où peuvent surgir les monstres, la CGT appelle les citoyens à ne pas laisser dévoyer leur colère par ceux distillant des idées xénophobes, racistes, homophobes. C’est bien tous ensemble que nous pourrons infléchir la politique du Président des riches. Par ses initiatives, sa volonté de rassemblement et d’unité, la CGT est au service des salariés, des citoyens pour un monde de progrès et de justice sociale. Elle prendra toutes les initiatives dans la période pour permettre à ceux qui luttent de s’organiser afin de gagner sur leurs justes revendications.

Le 1er décembre, la CGT appelle tous les citoyens, les salariés actifs et retraités à se joindre aux manifestations des privés d’emploi pour exiger des réponses immédiates et précises de la part du gouvernement et du patronat.

Montreuil, le 20 novembre 2018

 

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