Toujours plus d'austérité pour le peuple grec: le capitalisme n'en a jamais assez
J'écris cela tant cela n'apparaît pas toujours pour une évidence. Pourtant, lorsqu'on cherche à s'entendre avec le capitalisme, pour une raison ou une autre, le peuple n'a jamais rien à y gagner.
Le 8 décembre dernier, à Athènes, une fois de plus, s'est déroulée une importante manifestation contre l'austérité et une grève générale dans le pays: mouvement de luttes qui s'amplifie chaque jour davantage. Pour ne pas dire que j'affabule sur le quotidien du peuple de Grèce, les chiffres de l'Humanité-dimanche du 15-12-2016 à ce sujet: "6 ans d'austérité, c'est 33,9% de baisse pour les dépenses publiques et la privatisation de nombre d'entreprises, 25% de baisse du PIB par tête, moins 20% sur le salaire moyen, 37,8% d'enfants pauvres et 23,1% de chômeurs". Sans oublier la baisse des pensions de retraite et le report de l'âge de la retraite à 65 ans.
Alexis Tsipras, le chef du gouvernement, reconnait dans l'Humanité du 16 décembre 2016: "Nous avons appliqué ces dernières années une politique extrême d'austérité". Et donc de lâcher du lest. Trois fois rien: un 13e mois pour les plus petites pensions de retraite et le report de la Tva dans les îles grecques. Or, c'est beaucoup trop pour l'Eurogroupe auquel la Grèce appartient et pour l'UE avec à sa tête l'Allemagne. Couic de l'aide européenne prévue. Et pire, on ouvre le robinet si la Grèce va plus loin dans la destruction de son droit du travail.
Les sondages sont mauvais pour le parti d'Alexis Tsipras, largement distancé par la droite réactionnaire. Oui, lorsqu'on n'applique pas une politique carrément anticapitaliste, on laboure gratos pour l'abstention populaire et la droite réactionnaire, pire pour la peste brune.
C'est vrai pour Syriza, du Parti de la gauche européenne, auquel appartient le Pcf, qui bêle à cor et à cris "Europe sociale, Europe Sociale", mais qui ne voit rien venir, comme ma soeur Anne. Et pour cause!