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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Droit du travail: réforme ou contre-révolution?

Le pouvoir socialiste, le patronat et tous leurs alliés de la pensée unique, parlent de réforme avec le projet de loi travail. Or, comme le définit le Larousse, une réforme est un changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose, notamment à une institution, et visant à améliorer son fonctionnement.

De ce fait, par exemple, en quoi faciliter les licenciements améliore-t-il le Code du travail, permet d'embaucher et de résorber chômage et précarité? De ce fait également, la CFDT & consorts ne sont pas des syndicats réformistes, mais conservateurs, pour ne pas dire réactionnaires, qui gomment d'un trait des droits conquis par les luttes et le sang de la classe ouvrière.

Et les ouvriers, toujours les plus mal lotis dans notre société, endurant le chômage, la précarité et les difficultés de leur vie, ce même projet capitaliste du droit du travail les oublie davantage, comme si plus de 7 millions de travailleurs n'existaient plus. Pourtant, la France en bleu de chauffe et en chaussures de sécurité produit toujours de la richesse. Pourtant, combien de petites mains -et ce n'est pas péjoratif- s'échinent toujours dans la logistique, le bâtiment, l'hôtellerie et la restauration, dans les services à la personne ou dans le nettoyage?

Et si le nombre d'ouvriers a certes diminué dans notre pays, c'est parce que le patronat a délocalisé du travail à l'étranger. Il exploite ailleurs des ouvriers avec de bas salaire et sous de mauvaises conditions de travail, afin de revendre le produit de leur travail en France beaucoup plus cher que ce qu'il n'a coûté. Oui, de tous les temps, patriotisme et internationalisme, qualités toujours liés pour les révolutionnaires, ne sont pas dans l'esprit du capitalisme.

Moins de 200 personnes possèdent aujourd'hui en patrimoine l'équivalent de celui d'environ 3 milliards d'être humains. 50% de la population mondiale n'ont pas accès au travail. Ni ouvriers, ni paysans et encore moins propriétaires, ils tentent de survivre sur notre planète dirigée par le capitalisme mondialisé.

Et cette société hégémonique et injuste de la propriété privée, du patrimoine infini d'un très petit nombre d'exploiteurs, de la misère, de la famine et de la guerre, serait l'unique loi établie sur notre planète pour l'éternité?

En ce qui concerne la CGT, dans la préparation de son 51e congrès, son histoire est d'être un syndicat de combat, de masse et de classe. Sa tradition est de ne pas participer à des négociations autour du "dialogue social", étiqueté ainsi par la pensée unique, sans rapport de force favorable, sous peine de se voir comptabiliser dans le camp du syndicalisme conservateur, pire réactionnaire.

Les statuts de la CGT sont gravés dans le marbre. Pas pour faire joli.

Mais parce selon ceux-ci, la confédération, par ses actions,"contribue à la construction d'une société solidaire, démocratique, de justice et de liberté qui réponde aux besoins et à l'épanouissement individuel et collectif des hommes et des femmes". De même, "prenant en compte l'antagonisme fondamental et les conflits entre salariés et patronat, entre besions et profits, elle combat l'exploitation capitaliste et toutes les formes d'exploitation du salariat. C'est ce qui fonde son caractère de masse et de classe".

Hier, comme aujourd'hui.

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