La CGT sur les chiffres du chômage
Amélioration au détriment des seniors et des longues durées
Malgré un recul du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A et B et un recul du chômage pour les jeunes en lien avec les contrats aidés, le chômage continue d’affecter les seniors, les longues durées et la catégorie C.
Au moment où les négociations de la prochaine convention d’assurance chômage s’ouvrent, on peut constater une aggravation du nombre de demandeurs d’emploi seniors et une précarité qui poursuit sa hausse (cat C).
C’est bien la politique de l’emploi du gouvernement et des entreprises qui est la cause de cette précarisation.
Les aides publiques continuent d’augmenter sous différentes formes (CICE, CIR, exonérations, exemptions, niches fiscales…). Les engagements des employeurs ne sont pas tenus (contrat de génération, créations d’emplois, emploi des seniors…).
Il est temps que le gouvernement entende la CGT qui n’a de cesse de demander une autre politique de l’emploi avec l’objectif de faire reculer la précarité, de maintenir les seniors en emploi jusqu’à la retraite et de permettre aux jeunes d’entrer sur le marché du travail dans de bonnes conditions, c’est-à-dire sur des emplois stables, à temps complet et bien rémunérés.
On ne peut pas mettre en avant le déficit de l’Unedic pour demander des efforts aux demandeurs d’emploi et exonérer les employeurs de tout effort. Ils doivent assumer les conséquences de leurs choix en matière d’emploi.
Les dernières annonces du gouvernement, à travers le projet de loi El Khomri en rajoutent à l’inquiétude et à la colère de la CGT, car il entend réduire les droits des salariés et leur rémunération, et répond à de nombreuses et vieilles revendications patronales.
Comment penser que faciliter le licenciement économique et augmenter le temps de travail va faire reculer le chômage ?
Face à ces attaques, la CGT appelle les salariés, privés d’emploi, retraités, à répondre positivement aux appels qui seront lancés dans les prochains jours et les prochaines semaines. Rien n’est jamais définitif.
Montreuil, le 24 février 2016
Note de ma pomme: Les chiffres du chômage de janvier sont-ils fiables ? Publiés mercredi par Pôle Emploi, ils font état d’une baisse particulièrement importante, notamment en catégorie A (sans aucune activité), du nombre de chômeurs, soit -27 900 inscrits sur un mois, alors que la tendance ces derniers temps est plutôt à la stabilisation, voire à la hausse. A tel point que l’opérateur lui-même indique, dans son communiqué, que «le nombre de sorties de catégories A, B et C pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation a enregistré une hausse inhabituellement forte», qualifiée d'«inexpliquée». Et, pour l’heure inexplicable, les services de Pôle Emploi restant injoignables jeudi matin. Pour la ministre du Travail, cependant, «les chiffres sont honnêtes et corrects, il n’y a aucun bug».
Ce n'est pas ce qu'affirme le SNU impôts qui avance 4 points: Premier point : la «généralisation du contrôle des chômeurs», mise en place à l’automne, et qui «commencerait à porter ses fruits» dans les statistiques.
Deuxième chose : la modification des horaires d’accès aux 930 agences Pôle Emploi sur le territoire, désormais fermées tous les après-midi. Or, l’actualisation du dossier n’étant possible que par Internet, nombre de demandeurs d’emploi sans connexion se rendent dans une agence pour le faire. Ils ne peuvent maintenant s’y rendre que le matin.
Troisième élément : les chômeurs ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), avaient, jusqu’à présent, jusqu’au 20 du mois suivant pour se mettre à jour. Ils n’auraient désormais que jusqu’au 15 du mois d’après, «soit cinq jours de moins».
Quatrième point : l’engorgement du réseau informatique de Pôle Emploi. «Toutes les démarches des chômeurs, même pour prendre rendez-vous, se font maintenant par Internet, or les tuyaux sont trop petits,
Mais à part ça, tout va très bien madame la marquise el Khomri...