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Christiane Taubira n'est plus ministre de la Justice
Qui regrettera celle qui a laissé faire la criminalisation de l'action syndicale. Une pleine page ne pourrait pas lister les nombreuses fois que des militants syndicaux se sont retrouvés devant un tribunal, face de plus aux réquisitions d'un procureur de la République, lui dépendant du Garde des sceaux.
Qui regrettera celle qui n'a pas dit un mot contre la réforme des Conseils de prud'hommes ou le plafonnement des indemnités de rupture, en phase ainsi avec les désirs du patronat.
Qui regrettera celle qui, ministre de la rigueur, n'a pas accordé tous les crédits et les moyens humains nécessaires à une bonne justice.
Qui regrettera celle qui, depuis sa nomination en date du 16 mai 2012, contresigne tous les décrets droitiers du palais de l'Elysée.
Un socialiste va la remplacer dans son fauteuil, sous les ors de cette mauvaise république: Blanc bonnet et bonnet blanc.