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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

évolution de la production de véhicules légers Renault, hors Dacia

évolution de la production de véhicules légers Renault, hors Dacia

Au Maroc, à Tanger, Renault est passé à trois équipes par jour sur une des deux lignes de l’usine. Il a embauché et formé un millier de salariés additionnels de juillet à septembre pour passer à 7 000 employés, contre 6 000 au printemps dont une majorité en CDD. L'usine marocaine assemble au moins 240 000 véhicules en 2015 dont la plupart est vendue en Europe et notamment en France, mais pas avec des tarifs marocains.
Tout en délocalisant et ne créant pas d'emplois en France, Renault exploite les ouvriers marocains avec des emplois précaires et sous des salaires concurrentiels avec la France.  Ce qui place le groupe, dont l'Etat est actionnaire, dans le peloton de tête du CAC 40 gaulois, en dividendes versés à ses actionnaires.
 
D'où le commentaire pris sur le blog d'Action communiste:
Produire à Tanger pour réintroduire en Europe, cela porte un nom : délocalisation.  Certains esprits chagrins pourrait trouver une telle remarque trop nationale, trop égoïste en somme.  Que l'on soit bien clair : il est bien que le Maroc s'industrialise et que le niveau de vie puisse ainsi s'élever.   Mais les groupes automobiles ne sont pas des philanthropes.  Ce sont des capitalistes qui ont l'oeil rivé sur les cours de la Bourse.  Renault se dispute d'ailleurs la première place du CAC40 avec une croissance à 9,4 % !  Voilà pourquoi les ouvriers marocains sont payés trop peu pour acheter les voitures qu'ils fabriquent.  Ils se battent d'ailleurs pour leurs salaires: le SMIG marocain correspond à 240 euros.  Ces voitures ne sont donc pas, pour l'essentiel, fabriquées pour les Marocains ou pour l'Afrique mais pour l'Europe. 

L'Europe est redevenu le principal marché du groupe Renault avec 62% des ventes mais ces voitures sont réimportées en France pour l'essentiel.  Mais ça ne profite ni aux ouvriers des usines Renault en France, ni aux ouvriers marocains.  Car de chaque côté de la Méditerranée les salariés sont exploités pour engraisser les actionnaires dorlotés par Carlos Ghosn.  Îl serait bien préférable pour l'écologie et pour les êtres humains, que les ouvriers marocains soient augmentés, embauchés en CDI et produisent des voitures qui soient vendues au Maroc.  Et que les ouvriers français soient embauchés en CDI, augmentés et produisent des voitures qui soient vendues en France en priorité.

Mais ça c'est radicalement contraire aux intérêts des actionnaires de Renault.  Et c'est pour ça que, de part et d'autre de la Méditerranée,  les salariés ne peuvent compter que sur leurs luttes pour arracher des droits, des embauches en CDI et des augmentations de salaires conséquentes.

Renault: moins d'ouvriers en France mais plus au Maroc, ne pas chercher l'erreur

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