Grèce: Alexis Tsipras a jeté l'éponge ou bis repetita
Nombre de mes abonnés n'ont pas reçu cet article de vendredi dernier, à cause d'un dysfonctionnement d'Overblog mon hébergeur. Je le remets donc en ligne en le réactualisant au sujet d'Unité populaire, organisation politique grecque qui a quitté Syriza, le parti d'Alexis Tsipras.
Alexis Tsipras a jeté l'éponge. Pas pour se retirer des affaires du pays, mais pour retourner devant le peuple, avant que celui-ci ne subisse les charretées d'austérité qu'il a fait voter par le Parlement avec la droite et la gôche grecque.
Oui, le chantre de la gauche radicale(sic) européenne escompte que le président de la République, un gugus de droite nommé avec son appui, va échouer dans les applications de la Constitution. En effet,
"Syriza était crédité par un sondage le 24 juillet de 33,6% des intentions de vote. Ce bon chiffre en fait le parti le plus puissant de Grèce mais n'est pas suffisant pour envisager de gouverner sans des partenaires de coalition", dit très très prudemment l'Humanité, le journal de Paul Laurent, patron du Pcf et de la Gauche européenne à laquelle adhère Alexis Tsipras.
Quand la politique politicienne est à l'ordre du jour, l'histoire démontre que les lendemains qui chantent reculent jusqu'aux calendes grecques, si j'ose dire.
Mais après tout, gauche radicale à la mode Tsipras ou droite et gauche au pouvoir, en Grèce, c'est également bonnet blanc et blanc bonnet. Non?
Car, rappelez-vous ce qu'on disait et on n'était pas un con: "Syriza était un modèle de ce qui pouvait se passer dans d'autres pays européens: l'arrivée d'une gauche radicale au pouvoir et la démonstration qu'une autre politique était possible".
Mes amis et camarades, la lutte des classes n'est pas défunte et fous sont ceux qui l'oublient ou en font l'impasse le temps d'un jeu politicien. Sous toutes les lattitudes, le capitalisme n'est pas à humaniser, il est à détruire. Et si je dis ça, je ne le dis pas pour rien.
Note de ma pomme: Unité Populaire vient de se créer, dirigée par Panayotis Lafazanis, ex-ministre de l'énergie qu'Alexis Tsipras avait viré de son gouvernement parce qu'il n'approuvait pas l'austérité imposée à la Grèce par l'UE et le FMI.
Cette nouvelle formation politique, forte de 30 députés de Syriza, entend reprendre les propositions originelles sur lequel Syriza avait gagné les élections législatives de janvier 2015.
L'organisation de jeunesse de Syriza et le syndicat Mega, lui jusque là lié à l'action du gouvernement, pourraient rejoindre Unité populaire. Hors de la Grèce, des sections Syriza, dont celle de la France, ont elles aussi explosé.
Dans une conférence de presse de ce samedi, Panayotis Lafazanis a déclaré: "Il faut en finir avec ces plans d'aide, ou se sont ces plans qui achèveront la Grèce et les Grecs. Nous ne tolèrerons plus le chantage exercé par l'UE et, avec un grand mouvement populaire, balaierons l'austérité".