Oyez, oyez, sujets de François de l'Elysée, sa majesté Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie saoudite
Notre François à nous lui avait rendu visite en mai dernier. Pas pour lui causer des droits de l'homme, mais business côté armement qu'il faut à une monarchie pétrolière intégriste pour combattre la démocratie. Depuis le 1er janvier 2015, 78 exécutions capitales ont eu lieu en ce bon royaume qui est notre allié, par décapitation, pendaison ou lapidation. Contre seulement 87 pour toute l'année 2014.
Attention, la justice de sa majesté le roi d'Arabie Saoudite est parfois clémente en n'administrant que le fouet. Le blogueur saoudien Raif Badawi en a écopé 1 000 coups pour insulte envers l'islam. En Arabie saoudite, il faut être intégriste, un point c'est tout. Et on soutient les mouvements théo-fascistes partout dans le monde.
Bref, sa majesté le roi d'Arabie saoudite, notre grand ami, est arrivé en France. Le préfet des Alpes-Maritimes l'a accueilli au nom de François de l'Elysée. Le roi est venu avec un cortège de 1 000 individus (comme dit le syndicat Alliance de la police). Les femmes sont accompagnés de leurs gardiens, comme l'ordonne la coutume intégriste.
Pour prendre le soleil depuis sa villa de plusieurs hectares sise à Vallauris, le roi a fait réquisitionner par la République française toute une plage. En plus de cette entorse au domaine public, je ne sais pas si un député de gôche ou de droite demandera au gouvernement combien ça coûte tout ce fourbi royal en protection et petits fours.
Pour autant, sa majersté Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud a du tact. Il n'est pas venu faire trempette sur la Côte d'Azur le 4 août 2015. En 1789, un 4 août, c'était l'abolition des privilèges et droits féodaux par la Révolution française.
C'est dire le progrès depuis. Mais je suis peut-être mauvaise langue.